La ville de Nianfunké à 35 km de dans la localité de Soumpi, a été la cible d’une attaque terroriste dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 octobre. Selon nos sources le bilan est de deux militaires tués, plusieurs blessés 3 véhicules des FAMas emportés et 21 camions rémorques de la société SATOM brûlés. Cette attaque, menée selon des sources locales par les hommes du chef terroriste Iyad Ag Ghali, évoluant désormais au sein du Groupe de suivi et de soutien à l’islam et aux musulmans, a été bien préparée. Les terroristes sachant le fort dispositif sécuritaire en place au niveau du campement de la société SATOM, ont jeté leur dévolu sur le parc, autrement appelé ‘’la carrière’’ à Soumpi (35km de Niafunké), où sont parqués les camions de cette société française.
La société SATOM est maître d’ouvrage des travaux de réalisation de la route Tombouctou Goma Koura en trois lots, sur financement du FED. Après l’exécution du 3ème lot, Tombouctou-Niafunké, elle était en plein chantier sur l’axe Nianfunké-Leré (40% des travaux effectués) quand cette attaque a eu lieu. Selon des sources dignes de foi, cette attaque constituera un véritable handicap pour la poursuite de cet important chantier, que le pouvoir actuel incluait dans son bilan des quatre ans de gestion. La raison est simple, les travailleurs de SATOM craignent leur vie au regard de la présence connue depuis des semaines de ce groupe terroriste conduit par Iyad Ag Ghali, dans les environs de Niafunké. Ce chef terroriste, fondateur du groupe Ançardine, jouit de la protection de certaines puissances et bénéficiant de la complicité d’un grand nombre d’habitants des localités du Nord. D’ailleurs cette énième attaque a suscité de nombreuses interrogations. Car elle survient quelques semaines seulement après l’arrivée dans la zone des forces GTIA Alfarouk, composées en majeure partie par des natifs de la zone. « Depuis 2014 que nous sommes là, nous n’avons jamais été la cible d’une attaque terroriste lorsque la sécurité de la zone était assurée par les forces armées du Mali, mais depuis l’arrivée d’Alfarouk, nous voilà à la merci d’Iyad Ag Ghali » regrette un travailleur de SATOM, qui demande le renforcement du dispositif militaire avec un grand nombre de sudistes.
Au regard du besoin pressant de route que les compatriotes des régions du nord expriment, espérons que cette attaque ne soit pas un frein à la poursuite des travaux de la route Gomakoura-Tombouctou.
En attendant, selon nos sources, l’entreprise SATOM, dont le chef de chantier sur place est de nationalité tchadienne, veut s’assurer de la mise sur place de nouvelles mesures sécuritaires pour accepter de poursuivre ces travaux.
La Rédaction