Deux civils ont trouvé la mort samedi dans une attaque-suicide contre le camp militaire de Tombouctou, le samedi 28 septembre. Les quatre kamikazes responsables de l’attentat ont été tués sur le coup. Six militaires qui montaient la garde ont été également blessés mais leurs jours ne seraient pas en danger. Cet attentat est survenu aux environs de treize heures quand les terroristes à bord d’une voiture se sont fait exploser devant le camp militaire. Après cette attaque, la ville a été placée sous haute surveillance sécuritaire.
Après cette explosion, les militaires maliens, leurs alliés de la force Serval et de la MINUSMA se sont déployés à travers la ville pour renforcer la sécurité.
A noter que cette attaque n’a pas encore été revendiquée mais le mode opératoire employé ressemble à celui des jihadistes toujours présents dans les zones reculées du pays notamment à l’extrême nord ou dans certains pays voisins. Par ailleurs, il faut souligner qu’elle intervient une semaine après le changement opéré par AQMI à la tête de certains de ses mouvements affiliés dont le plus actif est celui de Tarek Ibn Ziad.
Un dépôt de munitions en feu à Kidal
Un incendie s’est déclaré hier dimanche 29 septembre dans un dépôt de munitions situé à 300m du gouvernorat de Kidal. Après qu’un kamikaze se soit sauté en manipulant accidentellement sa ceinture explosive non loin d’un entrepôt. Il s’agit d’un ancien bâtiment du Programme Alimentaire Mondial qui était utilisé par les groupes armés pour y stocker leurs armes selon le gouverneur de la région, Adama Kamissoko. Il n’y aurait pas de perte en vies humaines mais les dégâts matériels sont considérables.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances et l’origine du sinistre. Celui-ci intervient 3 jours après une attaque dont ont été victimes deux militaires qui gardaient une banque dans le centre-ville de Kidal. A ce jour, les auteurs de cette attaque n’ont pas encore été identifiés, de quoi augmenter l’exaspération des populations du nord qui assistent depuis quelque temps à un regain de tension.
- A. DIARRA, M.DIOP