Le Mali entretient des relations fraternelles avec la République sœur de Guinée, depuis fort longtemps. Les présidents des deux pays ainsi que les peuples ont toujours entretenu de très bonnes relations dans la cohabitation paisible et fraternelle. Pour preuve, les visites des chefs d’Etat des deux pays ont toujours suscité des mobilisations impressionnantes de part et d’autre.
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Au-delà de cet aspect, il existe une forte communauté malienne en Guinée et vice versa. Toute chose qui représente un facteur important de cohésion. Ainsi, que des habitants de ces deux pays soient en situation de conflit armée, au point de faire des victimes, cela est aujourd’hui une situation inquiétante, voire préoccupante pour les populations et les autorités des deux pays.
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rn Face à la survenance récente de représailles armées ayant entraîné des pertes en vies humaines, les habitants de cette zone frontalière sont fortement interpellés. Si bien qu’on se demande si les générations actuelles ne font pas fi des propos du président Hamed Sékou Touré, celui qui fut le père de la nation guinéenne, et selon lequel le Mali et la Guinée sont les deux poumons d’un même organisme. En le disant en son temps, l’ancien président de la République sœur de Guinée était sincère, tant l’entente avait toujours prévalu entre nos deux autorités et nos deux peuples. D’ores et déjà, il y a lieu que les autorités, de part et d’autres s’impliquent, en cherchant à déceler la racine du mal pour l’extirper afin que revienne la concorde entre nos deux peuples frères. Et dire que ce n’est pas la première fois que de tels incidents se produisent à la frontière Mali-Guinée !
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En effet, après les premiers affrontements, le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le général Kafougouna Koné avait effectué un déplacement sur les lieux, et les deux parties guinéennes et maliennes avaient envisagé des solutions que l’on croyait durables.
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rn Hélas, ce ne fut pas le cas. Ce qui explique que le problème est plus sérieux qu’on peut l’imaginer, puisqu’en cette circonstance, les autorités des deux pays étaient d’accord qu’il ne doit pas se produire des problèmes du genre entre le Mali et la Guinée. Le fait que les hostilités reprennent constitue une menace sérieuse, en ce sens que les habitants de cette zone frontalière vivent dans une situation d’insécurité permanente.
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rnC’est compte tenu de l’urgence de la question que le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile s’est rendu sur le terrain, le samedi dernier pour mieux s’imprégner de la situation et envisager les dispositions qui s’imposent, en vue de restaurer une paix durable. Espérons que cette fois-ci la bonne ; et ceci une fois pour toute.
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rnTiémoko Traoré
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