« Un vrai officier est aux commandes », avions-nous écrit il y a quelques semaines. La preuve a été à nouveau donnée aux Maliens le vendredi dernier quand une horde de malfrats a tenté de prendre le camp de Kati, la plus grande garnison militaire du Mali où réside le Président de la Transition. Ce dernier, malgré les obus, les roquettes et autres salves d’armes de guerre, n’a pas changé son programme de travail de la journée et a prouvé, une fois de plus, qu’il ne se laisse intimider par aucune action malveillante le visant et qu’il est prêt à se sacrifier pour la Mali.
Le vendredi, 22 juillet 2022, les Maliens se sont en effet réveillés avec une nouvelle alarmante, celle de l’attaque du camp « Soundjata Keïta » de Kati, à 15 kilomètres de Bamako, la capitale malienne. Une attaque attribuée à la Katiba Macina affiliée à AQMI, qui a débuté aux environs de 05 h du matin.Durant toute la mi-journée, les combats continuaient et, malgré cela, l’imperturbable Colonel Assimi Goïta, faisant résolument face à cette intrusion ennemie, n’a pas du tout changé son programme de travail. Preuve qu’un officier, un vrai, ne cède pas à la panique et qu’il a la certitude qu’il est le chef d’une armée désormais apte à riposter vigoureusement à toute attaque et sûre de sa combativité. Selon nos sources, le Président de la transition a quitté sa résidence située dans le camp militaire de Kati et s’est rendu dans ses bureaux à l’heure habituelle, c’est-à-dire qu’à 07h30, il était sur place. Dans son programme, il était prévu de recevoir en audience vers 09 h le médiateur de la Cedao et, de se rendre ensuite à l’Ecole nationale de la police pour présider la cérémonie de sortie de la 17ème promotion des commissaires de police et de la 22ème promotion des élèves officiers, une cérémonie prévue pour 11 h. Ces activités, au grand étonnement et à la grande satisfaction de beaucoup, n’ont connu aucune perturbation comme le laissaient craindre les tirs nourris à Kati ; elles se sont bel et bien déroulées.
Audience accordée au Médiateur de la CEDEAO
L’ex-Président nigérian était accompagné par une forte délégation composée du nouveau Président de la Commission de la CEDEAO. L’objectif de cette visite était de suivre l’évolution de la Transition et encourager les autorités maliennes à poursuivre les efforts qu’elles déploient pour le retour à l’ordre constitutionnel. À sa sortie d’audience, le Médiateur de la CEDEAO s’est confié à la presse. Il a salué les Maliens pour leur soutien au processus de Transition en cours dans leur pays. Selon l’ex-Président nigérian, cela fait deux ans qu’il est aux côtés du Mali pour le retour à un ordre constitutionnel normal. Goodluck Jonathan s’est dit jusqu’ici satisfait du processus de Transition en cours au Mali. « Nous pouvons dire que, jusqu’ici,le processus suit le chemin. Une loi a été votée par le CNT pour l’organisation des élections libres et transparentes. Hier aussi,j’ai eu l’occasion d’assister à l’installation du mécanisme conjoint de suivi du chronogramme. J’ai également été invité par le ministre de l’Administration territoriale, qui est un partenaire clé dans la mise en œuvre du processus de Transition, à prendre part à la rencontre entre le Gouvernement et les partis politiques ». Et d’ajouter : « On m’a informé ce matin que ces rencontres vont continuer. La partie gouvernementale va rencontrer aussi la société civile », a expliqué le Médiateur de la CEDEAO. Tous ces efforts convergent vers la bonne marche du processus de Transition, selon l’hôte du jour du Président de la Transition. Le Chef de l’État a été félicité et encouragé à continuer sur cette voie devant conduire à l’organisation des élections. Cette rencontre a été également une occasion d’encourager les efforts du Président GOÏTA contre le terrorisme, qui est un phénomène existant partout en Afrique de l’Ouest, voire au-delà. Goodluck JONATHAN a saisi aussi cette occasion pour présenter à la presse le nouveau Président de la Commission de la CEDEAO, le Gambien Omar Alieu TOURAY, qui est venu remplacer l’Ivoirien Jean-Claude Kassi BROU. « Je suis venu saluer le Chef d’État du Mali et lui exprimer ma volonté de continuer à travailler aux côtés du Président Goodluck JONATHAN pour la résolution de toutes les crises auxquelles le pays est confronté », a indiqué le nouveau Président de la Commission de la CEDEAO. Omar Alieu TOURAY dit regretter tout ce qui se passe au Mali, précisément » l’attaque terroriste d’hier soir ». Toutefois, il invite à rester focalisé sur les objectifs.
Cérémonie de baptême de deux promotions de la police nationale
La cérémonie de baptême de la 17ème promotion des élèves commissaires et de la 22ème promotion des élèves officiers de la police nationale dans l’enceinte de l’Ecole nationale de police ‘’Amadou TOURE dit Gandhi’’ de Bamako était placée sous la Haute Présidence de Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, Chef Suprême des Armées. C’était en présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition, du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, du Gouverneur du District de Bamako, du Directeur général de la police nationale ainsi que du Directeur de l’Ecole nationale de police. Des membres du Gouvernement aussi bien que des diplomates, amis et partenaires du Mali, étaient également présents à cette sortie de promotions. Portant respectivement le nom des feus ‘’Inspecteur Général de police Niamé KEÏTA’’ et ‘’Contrôleur Général de Police Falaye KEÏTA’’, la 17èmepromotion des élèves commissaire et la 22ème promotion des élèves officiers de police ont toutes prêté serment pour donner leur engagement à servir loyalement la patrie. Au total, cette 17ème promotion d’élèves-commissaires était composée de 115 agents et la 22ème promotion d’élèves-officiers de 235 éléments.Le Commissaire Sidiki KONARE est sorti major de la 17èmepromotion et le lieutenant Emmanuel KODIO a été celui de la 22ème promotion. Désormais, ces élèves sont prêts à servir la patrie en tout lieu, en tout temps et en toute circonstance, a indiqué le Président de la Transition, dans une interview accordée à la presse lors de cet événement.
Selon les précisions du Chef suprême des armées, « la formation du personnel des Forces de Défense et de Sécurité s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités humaines et matérielles de ces forces conformément au Plan d’action du Gouvernement en son Axe 1 qui demande de recruter, former, équiper et déployer les Forces de Défense et de Sécurité sur l’ensemble du territoire national ». Conformément à la complexité et à la sensibilité des missions dédiées à la police, Le Chef de l’État a demandé à ces nouvelles promotions de cultiver le sens de l’État, de l’honneur, de la patrie et de la dignité. Il les exhorte à être à l’écoute de la population tout en tissant une bonne collaboration avec celle-ci. Une collaboration sans laquelle leur mission de sécurisation sera vouée à l’échec, a-t-il prévenu avant de les inviter à suivre les traces des deux parrains qui ont marqué la vie de la police nationale, à travers leur engagement patriotique et leur don de soi. Il a terminé son allocution en leur souhaitant bon courage et bonne continuation dans leur futurecarrière.
Notons que ce courage exemplaire face au feu démontré par le président de la transition prouve à suffisance qu’il est prêt à se sacrifier pour le Mali et qu’aucune situation ne l’empêchera deservir la patrie. D’ailleurs, ceux qui le connaissent ne sont pas surpris de cette attitude du colonel patriote. Colonel Assimi Goïta, est loin d’être un conspirateur d’occasion surgi du camp militaire de Kati pour devenir un héros d’opérette à Bamako. Qu’on l’aime ou qu’on le haïsse, force est de lui reconnaître les qualités militaires qui font de lui un meneur sûr capable de défendre sa patrie. Qu’on le considère comme enfant prodige ou comme sauveur providentiel envoyé par le Ciel aux Maliens et aux Africains, c’est une question de perception. Ce n’est pas pour rien que ses frères d’arme avec lesquels il a opéré le pronunciamiento du 18 août 2020 l’ont choisi, dans une élégance toute militaire, de le porter à la tête du comité national pour le salut du peuple (CNSP, tout 1er organe crée suite à la démission du président feu IBK). Ce n’est pas non plus par hasard qu’au regard de certaines pesanteurs dont on comprendaujourd’hui les dessous, il a été d’abord chargé des questions de défense et de sécurité pendant neuf mois, pour ensuite prendre carrément, par nécessité patriotique et historique, la direction de l’Etat et de la République.
Pour la circonstance, le syndicat des commissaires de police, dans une déclaration, ont magnifié le courage du Chef de l’Etat à se déplacer pour présider la cérémonie de sortie des deux promotions de la police, malgré la situation du jour.
Didi Demba Tandjigora
https://www.youtube.com/watch?v=CsVZwWVc7kM
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