N’eurent été, la vigilance, la promptitude et la synergie d’action performante des Casques bleus avec les Forces Internationales ainsi que les Forces de Défense et de Sécurité Malienne (FAMAs), le camp de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies Pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) basé à Tombouctou allait subir le même sort que celui du camp de MOC de Gao. Cela, suite à l’attaque de grande envergure perpétrée samedi 15 avril par des groupes terroristes. Une attaque pas encore revendiquée.
C’est exactement vers 15h que des tirs de roquettes ont retentit dans la cité des 333 saints. Il s’agissait bien d’une attaque complexe de grande envergure qui visait essentiellement le camp de la MINUSMA et la zone aéroportuaire. Ces deux lieux ont été la cible de tirs de roquettes ou de mortiers, suivis d’échanges de tirs nourris et de l’explosion d’au moins un véhicule suicide chargé d’explosifs à proximité du camp. Le mode opératoire de cette attaque rappelle celle du camp de MOC de Gao de janvier 2017. Comme à Gao, le stratagème n’a pas changé. Surprendre à travers la tromperie sur des véhicules peints aux couleurs des Famas et des Nations Unies. Mais cette fois-ci ces seigneurs de la terreur n’ont pas pu tromper la vigilance des forces onusiennes, étrangères et maliennes. Qui ont fait montre d’une capacité de réaction rapide, proportionnellement au degré de nuisance de l’ennemi.
En effet, les forces de la MINUSMA, les Forces de défense et de Sécurité maliennes et les forces internationales, enrichies de l’expérience de l’attaque du camp de MOC de Gao et plus que jamais sur le qui-vive face au nouveau développement du terrorisme, ont riposté avec vigueur et méthode. Toute chose qui a permis de neutraliser plusieurs véhicules des assaillants dont certains étaient marqués d’emblèmes des Forces armées nationales maliennes (FAMas) et de la marque ‘’U.N’’ de la Minusma.
La Minusma dans un communiqué annonce qu’un nombre important d’assaillants munis de ceintures d’explosifs, dont certains portants des casques de couleur bleue ont été éliminés. Une quinzaine, selon certaines sources.
Cependant, au cours de cette attaque un soldat de la paix de l’ONU, de nationalité burkinabé a perdu la vie.
Cette attaque prouve que les ennemis de la paix sont loin d’enterrer leur hache de guerre. Ils sont déterminés plus que jamais à réduire au néant les efforts consentis dans le processus de paix enclenché dans notre pays.
Pour une fois les seigneurs de la terreur ont échoué. En attendant la revendication de cette attaque, de toute évidence, il s’agissait d’une attaque en réponse aux récents succès des forces étrangères et maliennes sur des poches terroristes dans le Nord et le Centre du pays.
Par Moïse Keïta