Attaque du bateau de la COMANAF : Le bilan revu Ă  la hausse

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Jeudi 7 septembre, le grand bateau, Tombouctou de la Compagnie malienne de navigation fluviale (Comanaf)  a Ă©tĂ© pris pour cible dans la Commune de Banikane, une zone comprise entre les villages de Chambou et Egayane dans le cercle de Gourma-Rharous. Depuis vendredi, le bilan ne cesse d’augmenter. Un agent de l’hĂ´pital sous couvert d’anonymat dresse un bilan catastrophique qui frĂ´le les 100 morts.

Ces dernières semaines, on assiste Ă  une vĂ©ritable recrudescence des attaques djihadistes dans le Nord du pays. Maintenant, ces groupes ne s’en prennent plus uniquement aux FAMa. Les civils ne sont plus Ă©pargnĂ©s.

Après l’attaque du petit bateau, Fihroun Ag Alinsar dans la zone d’Aka dans le cercle de NiafunkĂ© il y a une semaine, le jeudi 7 septembre 2023, le grand bateau Tombouctou qui quittait Gao pour rejoindre Mopti, a Ă©tĂ© pris pour cible dans la Commune de Banikane. Mais avant de lancer des roquettes, le bateau a essuyĂ© d’abord des tirs des assaillants, selon un rescapĂ© de cette tragĂ©die nationale.

“Le bateau a commencĂ© Ă  essuyer les premiers tirs des assaillants Ă  10 h 20. La riposte des militaires Ă  bord chargĂ©s de l’escorte, a Ă©tĂ© prompte et vigoureuse. Ce qui a calmĂ© l’ardeur des assaillants au cours de ces premiers Ă©changes de tirs. Ils se sont dĂ©placĂ©s Ă  quelques encablures pour se cacher dans une petite forĂŞt d’eucalyptus situĂ©e sur une dune qui surplombe le fleuve Ă  un endroit qui forme un petit col”, a tĂ©moignĂ© le rescapĂ©.

Il ajoutera que “c’est lĂ  qu’un dĂ©luge de feu s’est abattu sur le bateau, mĂŞlant crĂ©pitements d’armes lĂ©gères et grondements assourdissants de roquettes. MalgrĂ© la riposte de l’escorte, le bateau a Ă©tĂ© fortement touchĂ© de la proue Ă  la poupe provoquant un immense incendie qui s’Ă©levait jusqu’aux deux Ă©tages supĂ©rieurs”, a-t-il ajoutĂ©.

Selon un autre rescapĂ© de ce drame, au milieu de la panique, pour tenter d’Ă©chapper Ă  cette effroyable attaque, beaucoup de passagers se sont jetĂ©s Ă  l’eau qui est profonde Ă  cet endroit, car c’est au beau milieu du fleuve. Parmi eux, on peut citer le commissaire du bateau et plusieurs membres d’Ă©quipage Ă  bord.

Dans un communiquĂ©, le gouvernement de la Transition a fait Ă©tat de 49 morts cĂ´tĂ© civil et 15 militaires avant de dĂ©crĂ©ter un deuil national de trois jours sur toute l’Ă©tendue du territoire.

Au moment oĂą nous mettions sous presse, personne ne peut dire le bilan exact de ce dĂ©sastre. De nombreux corps n’ont jusque-lĂ  pas Ă©tĂ© retrouvĂ©s, malgrĂ© les recherches qui continuent dans les eaux profondes. Tard dans la nuit de jeudi Ă  vendredi du drame, une soixantaine de blessĂ©s ont Ă©tĂ© hĂ©liportĂ©s sur Gao, pour leur prise en charge au niveau de l’hĂ´pital rĂ©gional. Selon un agent de l’hĂ´pital rĂ©gional de Gao sous couvert d’anonymat le bilan frĂ´le les 100 morts si on se rĂ©fère au premier bilan communiquĂ© par le gouvernement sans oublier les disparus.

“A l’hĂ´pital de Gao, nous avons lancĂ© un SOS pour Ă  la population pour un don de sang. Nous avons un manque de sang, les blessĂ©s succombent Ă  leurs blessures faute de sang. Tous les agents de l’hĂ´pital de Gao sont mobilisĂ©s pour sauver les blessĂ©s. Mais nos moyens sont limitĂ©s”, a lancĂ© l’agent de santĂ©. S’agissant du bateau, tout a Ă©tĂ© calcinĂ©, il ne reste plus que la coque qui s’immerge sur le large de Chambou comme vous pouvez le constater sur la photo d’illustration.

Depuis des semaines, l’alerte a Ă©tĂ© lancĂ©e, que ce soit sur les rĂ©seaux sociaux et dans les radios, de l’imminence d’une possible attaque terroriste contre le bateau. Mais cette alerte de la population n’a pas Ă©tĂ© prise en compte ni par l’ArmĂ©e malienne encore moins par les services des renseignements. Le jour mĂŞme de l’attaque contre le bateau, deux piroguiers ont Ă©tĂ© assassinĂ©s par les djihadistes Ă  Chambou. Ces derniers avaient refusĂ© de les faire traverser de l’autre cĂ´tĂ© du fleuve oĂą ils (jihadistes) devraient commettre cette attaque.

Ousmane Mahamane

 

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Ces hors-la-loi n’ont jamais Ă©pargnĂ© les civils par le passĂ©. Ils s’attaquent aussi bien aux FAMA qu’Ă  tous ceux qui reprĂ©sentent l’Etat, et mĂŞme aux simples citoyens

  2. De la Covid-19 au changement climatique : les véhicules de l’autoritarisme global

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    Publié le : mercredi 13 septembre 2023
    Auteur(s) : Brandon Smith
    Mots-clés : Climat; Démographie; Désinformation; Esclavage; États-Unis; Extrême gauche; Justice & Droit; Mondialisme; Politique; Santé; Science
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    Source : lesakerfrancophone.fr

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  3. Cela Ă©tait prĂ©visible, car la trappe Ă©tait très forte et très forte, nous restons d’ailleurs convaincus que des personnes auraient mĂŞmes disparu, car totalement calcinĂ©es par el feu de la trappe.
    Nous devrons intĂ©grer cette assertion de ce grand penseur qui disait ceci “Perdre pour gagner. Souffrir pour comprendre. Tomber pour grandir. La plupart des grandes leçons de la vie s’apprennent dans la douleur.” Ligeor Nsongola
    Nous restons certains que cette attaque du bateau fera une prise de conscience générale de tous les maliens face à cette rébellion qui ne finie jamais depuis plus de soixante ans.
    Il faut dire Ă  ces touaregs que “L’honneur appartient Ă  ceux qui jamais ne s’éloignent de la vĂ©ritĂ©, ceux qui ne se laissent jamais dĂ©courager par les insultes, l’humiliation ou mĂŞme la dĂ©faite.” Nelson Mandela
    Un grand penseur disait ceci “Ne contredis jamais un con. Si tu attends un peu, il le fera de lui-mĂŞme.” Pablo Picasso.
    Il faut que nous retenons ceci”Le bonheur n’est pas d’avoir tout ce qu’on dĂ©sire mais d’apprĂ©cier ce que l’on a.” Paulo Coello

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