Assassinat des envoyés spéciaux de Rfi : Un camouflet d’Aqmi à la force ‘’Serval’’ et à la Minusma

0
Photo non datée du chef d'al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel, en présence de ses hommes, au nord du Mali.  AFP (photo archives)
Photo non datée du chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel, en présence de ses hommes, au nord du Mali. AFP (photo archives)

Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique) a revendiqué hier mercredi, l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux journalistes de RFI exécutés à Kidal au nord Mali, le samedi 2 novembre 2013. C’est un communiqué transmis par Aqmi à Sahara media, un site mauritanien en langue arabe qui contient la revendication des assassinats.

Les auteurs y évoquent «François Hollande et son peuple», et justifient la mort des journalistes par les «atteintes de l’Occident contre les musulmans». La France est donc visée par les terroristes d’Aqmi. 

Cette revendication intervient alors que la boussole de l’enquête s’oriente dans la direction d’Aqmi. Selon les investigations menées par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et la sous-direction antiterroriste (SDAT), chargées de l’enquête, au moins trois ravisseurs identifiés auraient combattu au sein de la katiba d’Abdelkrim Al Targui, la seule parmi les quatre au Mali, à être dirigée par un touareg. Abdelkrim Al Targui, de son vrai nom Hamada Ag Mama est le cousin du Jihadiste malien Iyad Ag Ghali et c’est effectivement lui qui a joué un rôle déterminant dans la libération des quatre otages français la semaine dernière.

Son nom était, par ailleurs, déjà apparu dans les recherches sur l’enlèvement, le 24 novembre 2011, à Hombori dans le nord du Mali, de Philippe Verdon, retrouvé mort le 6 juillet, et de son collègue Serge Lazarevic, toujours détenu.

L’enlèvement, puis l’assassinat des deux journalistes a pu s’opérer sans heurt dans une ville reconquise par les forces Serval et africaine. Aujourd’hui Kidal avec la présence de Serval et de la Minusma, peut laisser courir librement les combattants d’Ami, qui y commettent des crimes de leur convenance, et avec une facilité déconcertante, à la barbe et à la figure de ces forces onusiennes. Tel un camouflet à la figure de Serval et de la Minusma. Nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon en ont fait les frais et leurs assassins courent toujours.
B. Daou

Commentaires via Facebook :