Assarid Ag Imbarcaouane, ancien député, suite aux affrontements intercommunautaires ayant fait plus de 30 morts dans la région de Gao : “Nos parents ont été tués froidement, au moins 30 sont morts”

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Des affrontements entre communautés peulhes et touareg ont fait 24 morts et quatre blessés, jeudi, aux alentours de Tamkoutat dans la région de Gao (nord malien), selon un communiqué de la Minusma (Mission de l’Onu au Mali), publié vendredi dernier. Le même vendredi, le gouvernement Oumar Tatam Ly a confirmé ces tueries, dans un communiqué, et a affirmé que ces “affrontements intercommunautaires ont fait une trentaine de morts et des blessés”.

 

 

Honorable Assarid Imbarcaoune, député de Gao.
Honorable Assarid Imbarcaoune, ex-député de Gao.

“Jeudi à Tamkoutat (80 km au nord de Gao), des Peuls armés, dont certains circulaient à moto, ont tué au moins 30 civils touareg pour se venger de l’enlèvement” d’un des leurs, a affirmé Oumar Maïga, un élu de la région de Gao. L’information a été confirmée par Assarid Ag Imbarcaouane, ancien député de cette même région. “Nos parents ont été tués froidement, au moins 30 sont morts”, a-t-il déclaré.

 

 

Informés du massacre, les Casques bleus se sont immédiatement rendus sur place pour constater le lourd bilan des affrontements intercommunautaires, indique le communiqué de la Minusma. Aussi, la mission onusienne a-t-elle facilité le déplacement sur les lieux du Général Sada Samaké, Ministre de la Sécurité.

 

 

Ces autorités de haut niveau ont constaté, une fois sur les lieux, les morts ainsi que les blessés. Ceux-ci étaient au nombre de quatre (4), dont un (1) très sérieusement, et ont été transportés à l’hôpital de Gao.

 

 

Selon nos informations, les forces de sécurité maliennes ont mis le grappin sur plusieurs suspects.

 

 

Ces arrestations n’ont pas empêché les touaregs d’organiser une expédition punitive contre les peulhs. Ainsi, des combattants touaregs, soutenus par des civils, et qui étaient partis en contre-attaque dès le jeudi soir (6 février), ont déclenché des combats contre des peulhs le vendredi (7 février), non loin de la frontière nigérienne. Ces combats auraient fait au moins trois morts.

 

 

Ces deux affrontements inter-communautaires du jeudi et vendredi ont donc fait plus de 30 morts.

 

 

Quelles en sont les causes ? Le communiqué diffusé par le Gouvernement ne le précise pas. Mais à en croire les informations recueillies auprès diverses sources, l’attaque menée le jeudi par des peulhs constituait une réaction à l’assassinat de trois des leurs, le dimanche dernier 2 février, par des touaregs.

 

 

Dans son communiqué relatif à ces évènements dramatiques, la Minusma a déclaré qu’il “déplore de tels évènements pouvant entraver le processus de réconciliation et le retour de la paix au Mali.”

 

 

En effet, un cycle de vendetta est ce qu’il faut craindre le plus dans cette poudrière des régions du nord. Il est donc urgent que la justice et l’autorité de l’État se mettent rapidement en branle pour conjurer tous les démons.

 

 

Bouran SIDIBÉ

 

Commentaires via Facebook :

12 COMMENTAIRES

  1. Tres deplorable comme acte, nul ne merite d’etre victime de pareilles exactions. L’etat malien et MISUMA sont face a leur impuissance de securiser les regions du nord. Quit aux populations de s’entre-aimer et de se supporter entre elles. Noirs, arabes, touaregs et autres doivent se reconnaitre freres et soeurs maliens. Mais helas, on continue a nous briser le coeur tous les jours avec des histoires qui n’ont aucune raison d’etre.
    Pour mettre fin a des barbaries de cette nature, il faudra desarmer tous les groupes armes du nord,notament MNLA, GANDAKOYE, GANDA-IZO, MAA, et autres. Seule l armee malienne doit etre autorisee a porter les armes. Apres ce desarmement toute personne surprise avec une arme doit s’expliquer a la police ou a la gendarmerie. C est aussi simple que cela. Merci

  2. On se souvient qu’en 2010,2011 dans le cercle d’Ansongo les actes de vol et représailles entre peulhs et tamasheqs. On n’oublie pas aussi les actes dont on été victime des décennies durant les peulhs transhumant dans le cercle de Menaka surtout par les tamasheqs.
    Vous savez quand les armes de guerre circulent, tous les comptes se règlent entre personnes, entre communauté et autres.L’Etat n’a pas la solution à son problème problème de sécurité en général et dans les régions du nord en particulier.Certains chefs trompent l’opinion publique et quand le ministre dit de rechercher les auteurs c’est ridicule. Il vaut mieux prévenir que de venir payer une prime pour les morts et blessés, cela est en désespoir de cause ne pouvant pas assurer la sécurité à Gao ville encore moins dans les campagnes.

    • 1. Les peuls ou peulhs sont des métis issus du brassage entre noirs africains et blancs non occidentaux (arabes, indiens, juifs selon les sources). C’est dire qu’une partie de leur racine, et la plus connue est en Afrique noire que les peuls n’ont jamais quittée et où ils sont nés.
      A cela s’ajoute que les peuls se considèrent comme noirs et n’ont jamais prétendu à une autre race, contrairement aux touaregs qui voient les noirs comme des esclaves.

      2. Les touaregs sont des berbères comme les kabyles. Ils sont originaires de l’Afrique du Nord (Tunisie, Maroc, Algérie) et du Fezzan libyen qu’ils ont fui suite à l’éclatement de la Cyrénaïque et d’autres évènements: les persécutions des arabes, la conquête musulmane, la conquête romaine, l’invasion vandale…
      Pour preuve, les berbères étaient connus sous les noms de: Libyens, Maures, Gétules, Garamantes, Numides. Chacune de ces appellations renvoie à une origine extérieure à l’Afrique noire.

  3. il faut arrêter des se voiler la face.
    lors de la débandade ( provoquée par les forces seval et de l’armée malienne) du MUJAO et de sa traque pendant plusieurs mois , ce mouvement s’est retrouvé anéanti et très affaibli. Il a trouvé refuge ( base au niger) chez les peuls nigériens auteur de multiples razzia dans les communautés Nomades Maliennes notamment chez les Dawsahak en un premier temps et les Imghades dans un second temps. Seulement voila le priblemes les peuls pensant se servir de leur copains du Mujao se retrouvent endoctrinés par ceux ci ce qui est de coutume. Ce qui pose le problème de la traçabilité des évènements de Tamkoutat. il s’agit maintenant de mesurer le problème et au gouvernement d’établir une bonne politique sécuritaire ou militaire et d’éviter de le rendre communautaire ( but récherché par le MUJAO pour réinstaller le désordre) afin de juguler une bonne foi cet incident malheureux.

  4. Saluons encore au moins la diplomatie à la quelle le ministre de la sécurité a fait montre sur la déclaration de Assarid M’barkawane. Il faut qu’il sache que cette histoire n’a rien d’ethnicisme ,c’est souvent des reglements de compte entre ces memes groupes armés. Parmi les victimes il ya aussi des noirs ,donc ,crier sur les antennes qu’on a tué nos parents ne fait que envenimmer encore les choses,surtout m’barkawane etant l’un des elus qui a battu le record en termes de mandats.Donc au lieu de crier ,quand les gens du Mnla lié aux groupes terroristes pour assassiner nos parents ,il n’avait pas crier ainsi . On a égorgé des individus sans armes à aguelhoc,on a violé des femmes,on a coupé des mains ,et en ce moment il était même deputé à l’assemblée. Le Nord est composé de plusieurs ethnies ,des shonghais,des peulhs,des touaregs etc…ils sont aussi tes parents ,c’est même grace à ces shonghai que lui est devenu député sachons raison gardé.

  5. Je presente mes condoleances aux familles des victimes!
    Le gouvernement malien et les forces onusiennes doivent tout faire pour securiser toutes les populations du nord! Tous ceux qui ont participe’ aux tristes evenements doivent etre arrete’s, juge’s et punis conformement aux lois en vigueur!
    IBK, VOUS NE POUVEZ PLUS TRAINER VOS PIEDS! IL FAUT ALLER AUX NEGOCIATIONS IMMEDIATEMENT POUR ACCORDER UNE AUTONOMIE DE GESTION AUX POPULATIONS DU NORD. NOUS SOMMES ENTRAIN DE GLISSER DANGEREUSEMENT VERS UNE SITUATION DE “NETTOYAGE” ETHNIQUE DE CERTAINES LOCALITE’S MALIENNES!
    IS THAT WHAT WE WANT FOR MALI?
    THE ANSWER IS NO!!!!!

    • C’est bien le nettoyage ethnique qu’encouragent, les représentants du MNLA tapis à Bko et prêt à dramatiser aujourd’hui parce que les victimes sont LES BANBITS TOUAREGS, leurs parents. Ou étaient-ils lors des meurtres de Aguel hoc, quand les Peuls ont été exterminés dans leurs campements au GOURMA , quand les 2 dizaines de pauvres voyageurs maliens ont été tués et jetés dans le puits à Doungoura au Nord de Teninkou?
      Tant que le mal ne sera pas attaquer à la racine, il va s’aggraver et perdurer. L’Etat de droit, c’est d’abord, la justice et la fin de l’impunité. Si l’Etat ne s’assume pas la justice populaire va sévir ” l’article 320 pour les complices du MNLA , tuteur des d’ jihadistes qui écument le nord du Pays. On doit les traquer partout si on aspire à la quiétude et au BONHEUR pour le Mali. IBK réveille toi avant qu’il ne soit tard. Arrête de faire ce qui a perdu ton prédécesseur qui ne voyait aucun Homme pour le Nord en dehors des représentants du MNLA, séparatistes .

    • Toute les régions du Mali sont et resterons dans le même statut, il n’y aura pas 1 virgule de différence le désordre prendra le temps qu’il faut mais rien n’y changera inchaallah. UN PEUPLE- UN BUT – UNE FOI

    • Autonomie pour cette population qui s’entretue?
      A mon avis il faut désarmer le MNLA et tous les autres groupes
      d’abord et ensuite parler de réconciliation.

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