Apres l’attentat de “LA TERRASSE” : Des agents de patrouille plus rigoureux

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Mali - Attentat : Bamako entre colère et peur
LePoint.fr/Par Diénéba Dème à Bamako – Une grenade des assaillants près du restaurant La Terrasse attaquée par des terroristes dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars à Bamako.

L’attentat contre La Terrasse a imposé un changement de comportement positif chez les agents patrouilleurs. Ils sont plus rigoureux et plus attentifs dans leur contrôle.

 

L’attentat terroriste contre le bar-restaurant “La Terrasse”, qui a fait 5 morts et plusieurs blessés, le 7 mars 2015, a servi de détonateur dans la rigueur dans le contrôle par les forces de sécurité maliennes.

En plus de la satisfaction de l’une des doléances des agents de patrouille, c’est-à-dire leur dotation en armes pour mieux riposter aux malfrats qu’ils ont l’habitude d’affronter, il a permis d’instaurer plus de rigueur dans le contrôle des personnes et des engins.

Un changement positif selon plusieurs observateurs, car pouvant enrayer beaucoup de risques. On peut aussi sentir une sorte de motivation des agents à bien faire leur travail. Ce qui n’était pas le cas avant la fameuse nuit du 6 au 7 mars 2015, jour de l’attentat.

Ce changement, pour beaucoup, s’explique par le fait qu’ils ont perdu l’un des leurs dans l’attentat. Ce n’est pas seulement au niveau des agents de patrouille qu’est intervenu le changement. Il est aussi palpable au niveau des autorités.

Une réaction tardive pour certains. “Tout le monde savait que les agents de patrouille n’étaient pas mieux équipés face aux malfrats. Cette réaction, est certes salutaire, mais elle est un peu tardive à mon avis puisque bien avant l’attentat, beaucoup de Maliens ont été tués à cause de leurs biens (motos, argent…)”, regrette Abdoulaye Diarra, agent d’une société de gardiennage.

Selon un sergent de police en patrouille, ce changement est une nécessité compte tenu du moment, tout en rappelant que les patrouilleurs ont toujours travaillé avec les moyens mis à leur disposition. Il a aussi reconnu que depuis l’attentat de “La Terrasse”, les populations se soumettent volontiers aux contrôles.

Les populations souhaitent que ce cap de sécurité soit maintenu pour toujours pour permettre aux agents de travailler à extirper des rangs les bandits et terroristes de tout acabit.

Youssouf Coulibaly

 

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1 commentaire

  1. Certes, il y a un peu de changement dans l’exéction des patrouilles. Cela va de soi pour la securité des agents eux même. Malheureusement, on assiste souvent à une rigueur inutile dans la mesure où certains exécutants pensant que la patrouille doit nourrir son homme. Dejà à partir de 21h30, des agents verreux s’embusquent dans des coins de rues et harcèlent les motocyclistes dans l’obscurité à la recherche de l’argent. Oubliant que l’objet premier d’une telle mission est la recherche des bandits en vue de leur identification. Cet objetif va de paire avec l’animation d’un fichier de personnes recherchées. Surtout pas de rançonnement!!!!
    Dans la situation actuelle, la photo ou le portrait robot du ou des complices de Mohamed Mounirou Cissé doit être pris en compte dans les consignes spéciales l’ordre de mission des patrouilles et les conditions d’usage des armes. Mais, à faire croire que tout citoyen noctambule est un suspect lié aux tueurs du restaurant ‘La Terrasse”, relève du chantage sur des honnêtes citoyens. Le citoyen doit être assuré et on traumatisé par la methode.
    Ne pas surtout croire que c’est pas la seule arme qui sécurise les agents de contrôle. Il faut également la manière et la méthode. L’agent rate l’objectif de son contrôle quand il ne peut repondre aux questions suivantes: De quoi s’agit -il? Pourquoi? Comment? et Avec quoi?
    Il doit savoir à quel moment faire des sommations d’arrêt faites à “haute voix et répétées” avant l’usage quelconque de l’arme.
    Or, il y des agents qui courent après les motocyclistes dans l’obscurité. Comportement très dangereux pour eux et pour la personne pourchassée ou poursuivie. Le refus d’obtempérer ne decoule que de l’inefficacité du dispositif d’interception de la patrouille, autrement la personne contrôlée doit se sentir dans une nasse et contraint à l’arrêt.
    La bonne manière est à cultiver chez nos jeunes agents pour leur sécurité et pour une meilleure sécurisation de la citée.
    Mener la patrouille est une bonne chose mais c’est la mnière de l’exécuter qui choque le citoyen. VIVE LA REPUBLIQUE.

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