Les gens n’ont pas d’argent. Il va donc falloir relancer une activité économique, réinjecter du cash, pour que l’ensemble du processus économique puisse redémarrer dans un climat de sécurité.
Dans le chef-lieu de commune, Moura, la majorité des infrastructures sont détruites ou hors d’usage : écoles, centres de santé. Les habitants se démènent comme ils peuvent pour trouver à manger, à se soigner. Dans ce chaos, le gouvernement a apporté la semaine dernière une aide constituée important lot de vivres, de couvertures, de nattes et de moustiquaires aux populations.
Cependant il va falloir prévoir des actions de reprise d’activités génératrices de revenus ou l’apport de liquidités aux familles les plus vulnérables. Aujourd’hui, les gens n’ont pas d’argent. Il va donc falloir rapidement relancer une activité économique, réinjecter du cash, pour que l’ensemble du processus économique puisse redémarrer. A ce sujet, le ministre délégué chargé des actions humanitaires, Oumarou Diarra a rappelé l’importance de renforcer la résilience des populations. D’où sa promesse de dérouler des activités génératrices de revenus, notamment le maraîchage.
Inquiets des représailles
La culture maraîchère fait partie des activités qui visent l’amélioration des rations alimentaires et des conditions économiques des ménages en milieu rural. Pour les paysans qui le pratiquent, le maraîchage prolonge en saison sèche, les cultures céréalières de la saison des pluies, les initie à de nouvelles techniques de production et leur procure des revenus supplémentaires. Cette activité présente donc des opportunités économiques importantes dans le contexte actuel de la persistance de la pauvreté dans le cercle de Djenné où l’activité maraîchère est pratiquée en saison sèche autour des cours d’eau, des retenues d’eau et à partir de puits.
Une activité du reste conditionnée par la sécurité. Les habitants sont inquiets des d’éventuelles représailles des obscurantistes, en cas de levée du dispositif sécuritaire mis en place. « Avec des militaires partout, on se sent en sécurité. Pour moi, ce sont les anges de la commune qui doivent rester » a assuré une jeune femme portant un voile coloré sur la tête. Diplômé d’une grande école, elle a souhaité que son nom ne soit pas cité. Elle a peur et sort moins, comme d’autres. Le chef de village Adou Sylla et le maire Barka Tamboura leur ont fait chorus en exprimant devant une équipe gouvernementale conduite par le ministre de la réconciliation, le Colonel-major Ismaël Wagué un besoin de protection. Qui a fait l’éloge de la montée en puissance et du professionnalisme des FAMa tout au long de l’intervention militaire. ‘’ Je tiens à saluer l’efficacité et le travail effectués par les FAMa dont la montée en puissance est réelle. Il était inimaginable que des opérations militaires avec de tels succès puissent se tenir dans des zones inondées comme Moura. Ça a été une opération réussie et c’est un message fort pour tous les groupes armés terroristes’’.
Quand ils ont vu des hélicoptères dans le ciel, ils ont compris que le jour de votre libération est arrivé. Plus de zakat, plus de chambres de torture et de salles de viol. La tyrannie a disparu. Le seul moyen de réduire les dommages causés par les attaques terroristes et leur durée était d’appliquer toute la force et toute la puissance de des forces armées maliennes. L’appareil de la terreur brisé Moura est libre et sera prospère. Et le plus grand atout de la liberté est de surmonter la haine et la violence, et de placer les capacités créatives de l’homme et de la femme au service de la paix et du développement.
Fanfan