Les quatre otages français enlevés sur le site d’exploitation d’uranium d’Arlit au Niger depuis septembre 2010 ont été libérés hier, mardi 29 octobre. L’annonce a été faite par le président français, François Hollande depuis Bratislava en Slovaquie où il est en visite. Rappelons que les quatre personnes, Pierre Legran, Marc Feret, Daniel Larib et Therry Dole travaillaient pour le compte du groupe nucléaire public AREVA et son sous-traitant Satom, lorsqu’ils ont été enlevés par Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).
François Hollande a exprimé ” toute sa gratitude au président du Niger qui a obtenu la libération des otages “. Ils ont été accueillis à Niamey par les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius avant de mettre le cap sur Paris. Même si les circonstances de cette libération n’ont pas été rappelées par le Président français, il semble que les autorités nigériennes ont joué un grand rôle dans cet heureux dénouement.
On n’ignore si toutefois une rançon a été versée, comme ce fut le cas, d’après certaines sources, pour les otages français enlevés puis relâchés récemment au Cameroun. Comme condition à leur libération, les ravisseurs avaient plusieurs fois réclamé l’arrêt de l’opération militaire française au Mali et le retrait des troupes. Rappelons que Françoise Larib, l’épouse de Daniel, capturée en même temps que lui, avait été libérée en février 2011, ainsi que deux autres otages, un Togolais et un Malgache. A noter qu’après le déclenchement de l’opération franco-africaine au nord du Mali, les familles des otages ont organisé plusieurs manifestations pour demander au président français de tout faire pour libérer les otages. La dernière preuve de vie de ces otages remonte en juillet dernier lorsqu’une vidéo les montrant, affaiblis a été diffusée par AQMI en septembre. Dans cette vidéo, les otages demandaient à la France d’intervenir en vue de leur libération. Il reste en tout, sept Français toujours détenus en otage : deux dans le Sahel, un au Nigéria et quatre en Syrie.
Maciré DIOP
