Le Réseau ONG d’Appui au processus électoral au Mali (Apem) a tenu une conférence de presse le samedi dernier dans son quartier général à l’ACI-2000. Animée par le président du Réseau, Ibrahima Sangho, entouré de plusieurs de ses membres en présence de plusieurs médias de la place.
Les conférenciers se sont penchés sur plusieurs points. Entre autres, l’organisation des élections, le fichier électoral, la précampagne, les récents événements qui sont survenus dans notre pays.
S’agissant du fichier électoral, le Réseau Apem s’est félicité du consensus trouvé entre les formations politiques et de la société civile sur le fichier électorale, le Race amélioré, dénommé Fichier électoral consensuel (Fec) et de la disposition d’un calendrier électoral.
Les conférenciers ont dénoncé la politisation de la classe politique qui complotait contre le peuple malien à travers son credo de Ravec ou rien. Les conférenciers ont aussi dénoncé la précampagne, qui était une violation flagrante de la loi électorale n°2011-085 du 30 décembre 2011, décriée en son temps par la Commission électorale nationale (Céni) et aussi l’article 2 jugé contraire à la Constitution qui établit l’inscription d’office des électeurs. Cette nouvelle disposition de la loi électorale, qui ne peut être rétroactive, prive certains électeurs de cette inscription. Les leaders de l’APEM ont réclamé son abrogation.
Ils se sont prononcés également sur la situation que traverse notre pays. L’Apem est d’accord pour la mise en place d’un gouvernement de mission, qui fera face au binôme : reconquête et défense de l’intégrité territoriale et organisation d’élections transparentes et crédibles.
Sur le dernier aspect, le Réseau entend apporter son expertise, comme à son habitude, pour la consolidation de notre démocratie, à travers un processus électoral juste, paisible et compris de tous. Mais les conférenciers ont lancé un appel à la classe politique à se tourner tout d’abord vers la libération des régions du Nord avant de songer à tout processus électoral.
Le Réseau, par la voix de ses responsables, s’est dit consterné par la déclaration unilatérale du MNLA sur l’indépendance de la partie nord du Mali qu’elle occupe, déclaration que le Réseau a rejetée et considérée comme farfelue et non avenue.
Ousmane Daou