Alliance «Gandaizo» «Ganda-Koye» : «Nos terres ne sont pas à vendre !...Nous nous battrons jusqu'au dernier souffle pour sauvegarder les terres de nos ancêtres!...»

19 Mar 2012 - 00:21
19 Mar 2012 - 11:48
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Ce samedi 17 mars, des centaines de personnes ont défilé à Gao pour protester contre l'insécurité grandissante dans leurs villes. L'association « Gandaïsé », présidée par Amadou Diallo, a réagi en demandant aux populations de sortir et de clamer leur ras-le-bol. Aussi pouvait-on voir sur les pancartes : « P C Opérationnel, incapables ! Dégage ! ». Ou encore  « Pas d'élection sans paix ! ». Le cortège a finalement terminé sa marche àla Placede l'Indépendance, non loin du Gouvernorat. Mais le  Gouverneur avait déjà envoyé des émissaires à la rencontre des marcheurs : entre autres, le préfet, le président du Conseil de cercle et le premier adjoint du représentant du maire. Au nom du Gouverneur, les dits émissaires ont invité les membres du  mouvement à joindre ce dernier pour un entretien : ce qu'ils ont  fait. Alors le Gouverneur leur a fait savoir qu’il désavoue cette manifestation parce qu’elle est illégale, donc non autorisée. En réponse au Gouverneur, les « Gandaïsé » lui ont signifié leur mécontentement car pour eux, la manifestation est la seule façon de se faire entendre. Le 3 décembre 2011, ils avaient  fait une demande d'autorisation de meeting qui n'a pas abouti. L'intervention de personnes âgées et respectables de la ville pour les bloquer dans leur mouvement a fait de l’effet. Une deuxième demande envoyée le 10 décembre2011 aégalement été sans succès. Selon les « Gandaïsé », la loi n'est donc pas appliquée à Gao comme dans les autres villes du Mali qui, elles, ont le droit de manifester. Au cours de leur rencontre avec le Gouverneur, les manifestants ont énuméré différentes plaintes : entre autres, le manque d'information car faute d'information venant de l'Etat, les populations se trouvent plongée dans une nébulosité  totale ; la montée en puissance de l'insécurité à Gao, des villes comme Ménaka et Ansongo sont à l'abandon, il n’y pas une présence d'autorités maliennes et les natifs du Nord vivent une grande inquiétude ; le découpage administratif est purement politique car au lieu d'être favorable à la densité d'une population comme il devrait l' être, c'est tout le contraire : des villes et villages de quelques habitants sont mieux servis par ce découpage. La détermination des manifestants « Nous ne sommes ni contre l'Etat, ni contre l'armée. Si l'Etat ne veut pas sécuriser les populations du Nord, nous les Gandaïsé prendrons les choses en main ». S’adressant àla Franceet à ATT : « Le Nord du Mali n'est pas à vendre. Nous les autochtones de cette zone, nous nous battront jusqu'au dernier pour sauvegarder  les terres de nos ancêtres ». Et pour finir, une mise en demeure est lancée par les manifestants aux autorités  pour leur signifier que la balle est dans leur camp. Quand à eux, leur décision est prise et ils ne reculeront pas : ils iront jusqu'au bout. La manifestation s'est déroulée dans le calme, sans heurts, malgré le silence des médias qui se voient fréquemment  accusés de mettre le pays à feu et à sang. Ensuite, les organisateurs se sont expliqués sur les ondes en déclarant disant que si l'Etat ne les aide pas pour combattre les brigands, ils le feront eux-mêmes avec les moyens de bord. D'après nos informations, les « Gandaïsé », farouchement déterminés, ont fait alliance avec les « Ganda Koye » faire front ensemble contre les  rebelles. Actuellement, des jeunes de Gao se préparent à former des hommes pour se rendre à Labezanga (frontière du Niger-Mali)  en vue de rejoindre  d'autres activistes des deux mouvements qui sont sur place. Neïmatou Naillé Coulibaly  

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