Algérie/otages: le Premier ministre japonais a reçu une information grave

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TOKYO – Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré tard samedi soir avoir reçu des autorités algériennes une information grave sur la situation d’otages japonais sur le site gazier attaqué mercredi par des islamistes armés dans le sud de l’Algérie.

J’ai reçu une information grave, a-t-il dit sans plus de précisions, cité par des médias japonais, après eu avoir une conversation téléphonique avec son homologue algérien.

Le porte-parole en chef du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a précisé peu après que les informations données par Alger parlaient de mort et évoquaient les Japonais employés sur le site, dont on est toujours sans nouvelles.

Interrogé par des journalistes, il a refusé de donner un chiffre précis d’éventuelles victimes, ajoutant que le gouvernement japonais attendait d’être officiellement informé du bilan final de la prise d’otages et de l’assaut des forces algériennes.

Nous avons demandé au gouvernement algérien de faire de la vie (des otages) sa priorité absolue, le dénouement probable est extrêmement regrettable, a-t-il ajouté.

Les forces algériennes ont lancé un ultime assaut samedi, qui a mis fin à la prise d’otages et sept étrangers ont été tués lors de cette opération.

Le sort d’au moins dix Japonais et six Novégiens n’est toujours pas connu.

Plus tôt samedi, Shinzo Abe avait déclaré que cette prise d’otages était un acte ignoble que le Japon ne pardonnera jamais.

Cette affaire est extrêmement ignoble, nous ne pourrons jamais pardonner, avait-il déclaré à la presse à l’issue d’une réunion de crise à Tokyo, à peine rentré d’une tournée en Asie qu’il a d’ailleurs dû écourter en raison de cette crise impliquant des ressortissants japonais, dont au moins un était toujours aux mains d’un commando islamiste sur le site gazier d’In Aménas.

Je vous demande de faire de votre mieux pour s’assurer de la sécurité de nos ressortissants et de les sauver par n’importe quel moyen, avait ajouté le Premier ministre aux hauts dirigeants gouvernementaux présents.

Outre les centaines de travailleurs algériens, des Américains, des Britanniques, des Japonais, des Français, un Irlandais, des Norvégiens et des Philippins figuraient parmi les personnes prises en otages mercredi sur le site d’In Aménas, à 1.300 kilomètres au sud-est d’Alger non loin de la frontière libyenne.

Par ailleurs, le patron de la société japonaise JGC, dont des employés sont sur le site gazier, est parti pour l’Algérie samedi matin (heure du Japon) avec d’autres dirigeants de l’entreprise.

(©AFP / 19 janvier 2013 19h25)

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