La jonction entre la nébuleuse Al Qaïda et le groupe salafafiste pour la prédication Gspc. L’annonce en a été faite par Abassy Madani. Vous le connaissez ?
C’est l’homme qui, avec ses compagnons musulmans, était à deux doigts de prendre le pouvoir en Algérie quand, subitement l’armée intervint. Comme pour, disait-elle, éviter à l’Algérie de sombrer dans l’obscurantisme religieuse. Il s’en est suivi une guerre civile dont l’Algérie ne s’est pas encore de nos jours définitivement remise.
Si Abassy Madani parle d’une jonction entre Salafiste et Al Qaïda, il sait bien de quoi il parle. C’est de son exil, loin de son Algérie natale, qu’il fait cette révélation, juste pour avertir face au danger qu’encourt la population de cette partie de l’Afrique. Alqaïda est groupe de dimension mondiale. Les sala-fistes du Gspc ont été identifiés en Algérie où, avant même Boutéflika une répression d’une rare violence s’est abattue sur ces fous taliban de Dieu.
Chaque fois que les autorités algériennes les ont matraqués, ils ont fui pour se réfugier en territoire malien. Les autorités maliennes ont souvent été accusées de laxisme voire de complicité avec ces salafistes traqués par l’Algérie jusque dans leurs derniers retranchements. Le sol malien était devenu leur refuge. Ce que les autorités algériennes ont souvent considéré comme un laxisme n’est en fait que la conséquence de l’impossibilité pour le Mali de contrôler une frontière longue de plusieurs centaines de kilomètres.
Un journal algérien (Le quotidien d’Oran) particulièrement remonté a même qualifié le Mali d’«Etat voyou qui, tout en s’attribuant les vertus de la démocratie et de la bonne gouvernance, compose avec le terrorisme». C’est donc en terre malienne que les Salafiste poussent des racines où ils s’alimentent en eau et en nourriture, en moyens de déplacement rapide, en carburant…
Toute la question est de savoir si les autorités maliennes ont le choix d’abriter ces fous de Dieu. Et dire que les salafistes du Nord Mali ont fait jonction avec la nébuleuse Aqaïda revient à dire c’est Aqaïda même qui est désormais sur le territoire malien.
Al Qaïda au Mali et avec qui ?
On se souvient qu’en 2003 les otages dits du Sahara ont été pendant longtemps détenus par leurs ravisseurs (les salafistes) sur le sol malien. Enlevés au Mali, ils seront libérés sur le sol Malien grâce à une implication des autorités maliennes qui à l’époque avaient usé de tous les relais à leur disposition. C’est ainsi qu’il est ressorti des conversations de l’après libération des otages que Iyad Ag Ghali a été l’un des intermédiaires entre salafistes et autorités maliennes. Cette intermédiation sentait une forte odeur de sous. Mais, ce qui intéresse ici, c’est de savoir donc qu’Iyad est bien au courant des activités des salafistes algériens en terre malienne. Autrement dit, le Mali a aussi ses salafistes, tous engagés aux côtés de El Para, du nom de l’un des chefs du Gspc.
Tout ceux qui, ces derniers temps, ont rencontré Iyad Ag Ghali savent que l’homme est au courant du vent islamiste qui balaie depuis un certain temps le Sahara, notamment le Nord-Mali. Pas seulement qu’il affiche une longue barbe mais aussi parce qu’à Bamako même, il mobilise une foule importante de fidèles. D’aucuns ont pu dire Iyad propage au Mali «un» islman Pakistanais. Mais, il reste que l’homme est à la fois au courant de ce que lui-même fait et de ce que les salalfistes font au Nord-Mali.
Belco TAMBOURA
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