Après avoir été arrêtée, puis libérée dans des conditions rocambolesques dans l’affaire dite « Air Cocaïne », Madame Sanogo Tènè Issabéré, directrice de l’ANAC (Agence nationale de l’aviation civile) est mise à rude épreuve. Devenue très impopulaire, elle tire aujourd’hui, à boulet rouge, sur tout ce qui bouge dans cette structure. Des décisions malhabiles sont prises à l’encontre des cadres, déstabilisant l’environnement de l’ANAC. Des suspicions règnent au sein de cette agence très importante dans l’organigramme aéroportuaire. Dans cette atmosphère nauséabonde (elle ne parle avec certains cadres), l’ANAC est désorganisée et menacée dans son existence propre.
Selon des sources propres du ministère de l’Equipement et des Transport, cette dame agit par vengeance. Personne ne sait aujourd’hui comment elle a pu sortir indemne de l’affaire « Air cocaïne » et de la vague des départs des directeurs qui a plané sur notre pays suite aux décisions courageuses de ATT. Madame Issabéré est-elle au-dessus des lois au Mali si tant est qu’elle est la vermine de l’ANAC ? Est-elle protégée par qui et pour quelle raison ?
Selon des informations proches de la présidence de la république, elle serait couverte par Ahmed Diané Séméga, ministre de l’Equipement et des transports qui est à l’origine de sa nomination.
Dans l’affaire de « Air cocaïne », Madame Tènè Issabéré a été entendue et écrouée dans les locaux de la Sécurité d’Etat. Elle y aura passé trois jours avant de bénéficier de la liberté provisoire. Or, selon des indiscrétions, Issabéré aurait apposé sa signature sur un document contresigné par le ministère de la Défense comme cela est de coutume pour autoriser l’avion ayant transporté de la drogue dans notre pays. De constat, un avion ne peut atterrir dans notre pays sans son accord et elle doit être avisée 72 heures à l’avance. En tenant compte de la responsabilité morale telle que enseignée dans les grandes écoles de droits, on peut inculper Madame Tènè Issabéré puisqu’en tant que directrice de l’ANAC elle n’a pas le droit dire qu’elle ne savait pas. Cette faute professionnelle très grave doit être sanctionnée. Comment expliquer cette complaisance pour Madame Sanogo ? Nul ne sait. En revanche, la directrice fait payer aux autres son manque d’attention, sa carence, son agressivité fortuite et sa grande capacité de nuisance.
Au-delà de cette affaire tristement célèbre, on a en mémoire la décision malveillante de la directrice de renvoyer à la fois plusieurs cadres. Par cette décision inopportune, des familles ont volé en éclats, des cadres de l’ANAC ont vu leurs effets personnels jetés dans la rue par les propriétaires de maison faute d’avoir payé les arriérés de location, d’autres ont constaté avec impuissance leurs enfants renvoyés de l’école… Que de dégâts collatéraux causés… Les enquêtes ont rétabli la vérité et l’ANAC de Dakar a demandé leur réintégration qui fut effective. Cette « tueuse » de famille doit partir. A croire que c’est cette même dame qui tente une vengeance délibérée comme dans un dernier baroud d’honneur, on se demande si vraiment on est sérieux dans notre pays. Le président de la république est vivement interpellé car on ne permettre à cette dame de détruire la vie des Maliens.
On se souvient aussi que Issabéré a fait des sorties médiatiques contre les paysans de la zone aéroportuaire en les sermonnant d’une manière virulente oubliant que les premiers occupants de ces parcelles sont les cultivateurs. Partout au Mali, la terre appartient à une personne ou à un groupe d’individus avant d’être la propriété de l’Etat. Il n’y a pas de portion de terre au Mali sans maître et sans propriétaire. Il faut éviter d’amuser la galerie.
Madame Issabéré doit savoir que ses collègues de service constituent ses collaborateurs et non ses esclaves encore moins ses ennemis. Déjà, des menaces en sourdine pèsent sur elle. D’autres promettent de se venger quel que soit le prix à payer et quitte à faire après la prison.
Issiaka Sidibé