Moins d’une semaine après les combats du mercredi 21 mai ayant opposé l’armée aux groupes narcojihadistes pour le contrôle de Kidal, on en sait un peu plus sur les pertes en vies humaines. Une cinquantaine de militaires ont perdu la vie et 48 autres ont été blessés selon le Gouvernement.
Dans une récente apparition à la télévision nationale, le ministre de la défense Soumeylou Boubèye Maïga a revu à la hausse les pertes en vies humaines enregistrées par les FAMA au cours des violents combats du mercredi 21 mai qui les avaient opposés à Kidal à une coalition de groupes narcojihadistes conduite par le MNLA. D’une vingtaine de morts comme annoncé au lendemain de ces violents combats, ” nous avons une cinquantaine de morts, malheureusement, et une quarantaine de blessés – 48 blessés ” a déclaré le ministre ajoutant que dans le camp des groupes armés d’énormes pertes en vies humaines semblent avoir été aussi enregistrées.
Si le MNLA et ses alliés HCUA et MAA sont silencieux sur les pertes (très lourdes) que l’armée leur a infligées ils sont par contre très prolixes sur le nombre de militaires maliens tombés les armes à la main. Lors d’une conférence de presse tenue le weekend dernier à Ouagadougou, le groupe séparatiste touareg soutient avoir tué une cinquantaine de soldats maliens.
S’agissant du nombre de militaires emprisonnés, l’un des groupes armés signataires de l’Accord du 18 juin de Ouagadougou, le HCUA (mouvement armé constitué en partie d’ex-éléments d’Ansar Eddine) soutient avoir en détention quelque 103 prisonniers dont une cinquantaine de policiers.
Selon le CICR, 32 militaires seraient détenus par le HCUA et 18 par le MNLA, soit une cinquantaine de militaires qui ont été fait De source sécuritaire, ce mouvement se dit, lors du passage du président mauritanien à Kidal, disposé à les relâcher mais en échange de certains de leurs éléments arrêtés pendant la guerre de libération des villes du nord.
Il y a lieu de préciser que ces prisonniers auxquels fait allusion le HCUA sont des personnes qui ont été capturées soit par l’armée malienne, soit par la force Serval ou les casques bleus en possession d’armes ou d’explosifs et qui ont été transmis par la suite à la justice.
Beaucoup de ces personnes ont même été libérées par le Gouvernement malien sous la pression de la communauté internationale pour, dit-on, donner une chance à la négociation.
Abdoulaye DIARRA
Le bilan est très lourd! Au total, près de 150 militaires hors état de combat pour une seule journée contre une faction armée. Cette défaite est vraiment cuisante et humiliante.
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