Affrontements à Anéfis : Le MNLA bat en retraite

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Des combattants touaregs du MNLA dans le nord du Mali. RFI
Des combattants touaregs du MNLA dans le nord du Mali.
RFI

Un premier bilan humain fait état d’une dizaine de rebelles tués et 28 faits prisonniers. L’armée annonce deux blessés légers dans ses rangs.

 

 

Bonne nouvelle : l’armée malienne contrôle tout le secteur d’Anéfis. Après des combats qui n’ont duré que quelques heures, les groupes armés qui s’étaient établies dans la zone ont battu en retraite après avoir laissé des plumes dans cette localité située à mi-chemin entre Gao et Kidal.

 

 

La France, très décriée ces jours-ci dans l’opinion malienne, a réaffirmé son soutien aux autorités de notre pays dans le recouvrement de l’intégrité totale et de la sécurisation du territoire.

 

 

En effet, hier, rapporte l’AFP, la France a appelé les « groupes  armés » du nord du Mali à « déposer les armes » alors que des affrontements sont en cours entre l’armée et le MNLA, réaffirmant son soutien aux « efforts des autorités maliennes pour réinstaller leur administration au nord du pays ». « Il ne peut et ne doit y avoir au Mali qu’une seule armée » qui a « vocation à se déployer sur l’ensemble du territoire », a ainsi déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Philippe Lalliot lors d’un point de presse. « Nous soutenons aussi, ajoute-t-il, les efforts des autorités maliennes pour réinstaller leur administration au nord du pays ».

 

 

Pour Paris, « ce sont les modalités de ce redéploiement qui doivent être précisées ». « Nous souhaitons qu’il s’effectue de manière pacifique, en évitant toute victime civile. C’est pourquoi nous appelons les groupes armés à déposer les armes et à poursuivre les discussions avec les autorités maliennes », a souligné le porte-parole. « Les négociations sont toujours en cours et progressent sur la question du redéploiement de l’administration à Kidal et de la tenue de l’élection  présidentielle », a-t-il assuré. A ce propos, le ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, interrogé hier par nos confrères de France 24, a fixé une date-butoir pour l’aboutissement de ces négociations : le 10 juin. Il a espéré que jusque là, rien ne vienne compromettre les discussions engagées à Ouagadougou.

 

 

Celles-ci ont cependant été déjà perturbées par la chasse au faciès déclenchée par le MNLA à Kidal depuis le week-end dernier. « Nous avons fermement condamné les violences et les arrestations fondées sur la couleur de peau qui ont eu lieu à Kidal », a rappelé le porte-parole du Quai d’Orsay qui lance un appel pressant au mouvement rebelle : « Nous réitérons notre appel à la libération de l’ensemble des personnes détenues sans justification dans cette ville ».

 

 

« L’armée malienne a attaqué nos positions ce matin à Anefis, elle a décidé de régler la situation par la guerre et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences », a déclaré Mahamadou Djeri Maïga, le vice-président du MNLA. Il parlait depuis Ouagadougou où il se trouve pour des négociations avec Tiébilé Dramé, conseiller spécial du président de la République par intérim, sous l’égide de la médiation burkinabè.

 

 

Intervenant (au téléphone) à la télévision nationale depuis Anéfis, le colonel Didier Dakouo, commandant les forces régulières, a confirmé que les bandits armés ont essuyé une lourde défaite, les contraignant à la débandade.

 

 

Le bilan, selon Souleymane Maiga, le porte-parole de l’Armée est de 4 véhicules saisis dont un détruit, 28 bandits armés fait prisonniers, une dizaine d’entre eux ont été tués. Côté armée, deux militaires sont blessés mais leur vie ne serait pas en danger.

 

 

Une source sécuritaire de la région de Gao, jointe au téléphone, a affirmé que plus rien ne peut arrêter la progression de nos forces armées jusqu’à Kidal, où selon d’autres sources non confirmées, le colonel Elhadj Ag Gamou a déjà installé une ceinture de sécurité.

 

 

A. M. CISSE

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6 COMMENTAIRES

  1. SELON UNE CONFIDENCE D’ UN DES PROCHES DU PRESIDENT DIONCOUNDA, UN CERTAIN “TOURE” QUI SERAIT LE COUSIN DE ATT, AURAIT CONFIE A SA COPINE, QU ‘ IL A ENCEINTEE ET QUI VIT EN NEW YORK, QUE LA TRANSITION DIRIGEE PAR DIONCOUNDA , FAIT PIRE QUE LE REGIME DE SON FRERE ATT. LUI MME APPELLE AVEC L ARGENT DU CONTRIBUABLE SA COPINE ET IL DEPENSE COMME ILS VEULENT CAR SELON LUI ILS VONT PARTIR SOUS PEU. EST CE UNE RAISON DE GASPILLER NOTRE ARGENT. IL DONNE EN EXEMPLE LE VOYAGE DU PRESIDENT EN CHINE OU LA DELEGATION A GASPILLE!!!! EST CE CA QUI EXPLIQUE LES DEPLACEMENTS INTERMINABLES DU PRESIDENT DIONCOUNDA ET DE SA FEMME?
    APRES TOUT CE QUI EST ARRIVE AU MALI COMMENT PEUT T ON AGIR DE LA SORTE?
    LE RIDICULE TUE AU MALI. HONTE A CELUI QUI PEUT AGIR DE LA SORTE PENDANT QUE LE MALI BRULE A KIDAL, TOMBOUCTOU, GAO, SEGOU, KAYES, SIKASSO, BAMAKOET KOULIKORO?

  2. LE MNLA EST UN GROUPUSCULE DE MAUDITS TOUAREGS RACISTES EGOCENTRIQUES QUI TROUVERONT LE PEUPLE MALIEN DANS SA DIVERSITE ETHNIQUE PRET A EN DECOUDRE. 😥

  3. LES VIOLS ETHNIQUES DU MNLA NE RESTERONT PAS IMPUNIS

    LES VIOLS ETHNIQUES DU MNLA NE RESTERONT PAS IMPUNIS

    LES VIOLS ETHNIQUES DU MNLA NE RESTERONT PAS IMPUNIS 😥

  4. Le Mouvement National de l’Azaouad (MNA) était pacifiste jusqu’en 2011. Devenu MNLA avec l’appui armé de Sarkozy et la chute de Kaddafi, la faiblesse de l’Etat malien a fait le reste. Les rebellions passées s’expliquent par:
    – du banditisme ordinaire: esclavage, rapt et pillage dans les temps anciens, prise d’otages et trafics d’armes dans les temps modernes,
    – les manœuvres de division de la France à travers l’Organisation des Communautés Riveraines du Sahara (OCRS) il y a 53 ans,
    – et en grande partie par le banditisme politique pour récolter les primes de la rébellion: intégration, postes juteux souvent même de l’argent frais.
    Le vrai problème est de prendre en tenaille ce menu fretin de combattants MNLA et de les juger. Car nos militaires rentreront sûrement dans une ville de Kidal vide de MNLA qui ne mérite même pas une balle tirée en l’air. La vraie question sera de combattre quelques suicidaires djihadistes qui se promènent encore dans la ville. Comme à Gao. Comme à Tombouctou. Et surtout des tournées soutenues de l’armée dans les Communes abandonnées que ces misérables ne manqueront pas d’attaquer, juste pour faire du bruit.

  5. “le gouvernement malien assumera toutes les conséquences »

    😀 😀 😀 😀 😀 😀 Pour l’instant, c’est vous qui commencez déjà à les “assumer”! 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

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