A l’issue de la 2è réunion de niveau décisionnel des parties maliennes, il a été décidé l’intégration de 26.000 ex-combattants en deux tranches de 13.000, dont la première est repartie selon le quota ayant fait l’objet d’un consensus. Et l’intégration des 13.000 éléments restants sera échelonnée sur une période de deux ans (2023-2024).
Les rideaux sont tombés, vendredi dernier dans un hôtel de la place, sur les travaux de la 2è réunion de niveau décisionnel des parties maliennes à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, sur certains aspects de la mise en œuvre du document. La cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, en présence des membres du gouvernement, du corps diplomatique, de la médiation internationale ainsi que des représentants des mouvements signataires de l’Accord et de l’Inclusivité.
Au terme de cette rencontre de cinq jours, les participants ont demandé l’intégration de 26.000 ex-combattants en deux tranches de 13.000, dont la première est repartie selon le quota ayant fait l’objet d’un consensus entre les parties. Et l’intégration des 13.000 éléments restants sera échelonnée sur une période de deux ans (2023-2024). également, les parties ont requis la création et l’opérationnalisation d’une Commission ad hoc en charge de conduire les travaux et de formuler des propositions pour la gestion au cas par cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires. Cette commission qui sera mise en place de façon collégiale dans le meilleur délai, proposera des modalités de prise en charge des hauts cadres militaires à intégrer dans la chaîne de commandement.
En outre, indique le communiqué final de la rencontre, le «gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liées à la réforme constitutionnelle». Le document précise qu’en ce qui concerne les réformes liées à la révision constitutionnelle, le soin est laissé au gouvernement de «veiller à les soumettre pour être prises en charge dans la rédaction de la nouvelle Constitution en étroite collaboration avec les mouvements signataires».
Les parties se sont félicitées de la tenue de cette rencontre qui marque l’amorce d’une nouvelle dynamique positive dans le processus de la mise en œuvre de l’Accord. «Le gouvernement et les mouvements réaffirment leur pleine détermination et leur ferme engagement à poursuivre les échanges et l’ensemble des actions nécessaires pour la stabilisation du Mali, la restauration et la consolidation d’une paix durable au bénéfice de notre peuple et de notre nation», souligne-t-on dans le communiqué.
Bonne foi. Le Premier ministre a rappelé l’indispensable unité d’action de toutes les parties à l’Accord, comme stipulé dans l’article 50 du document. à ce propos, dira Dr Choguel Kokalla Maïga, le gouvernement ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre sa part d’engagement pour réaliser ce qui a été convenu d’accord partie. De même, il s’est engagé à œuvrer pour créer les conditions de consensus sur les autres points en suspens. Dans cette perspective, le locataire de la Primature a invité le ministre chargé de l’Accord à mettre en place, le plutôt possible, la commission ad hoc inclusive pour traiter des points inscrits à sa charge. Aussi, a-t-il exhorté tous les membres du gouvernement concernés à œuvrer pour une mise en œuvre rapide des points d’accord auxquels «nous sommes parvenus». Dr Choguel Kokalla Maïga a, par ailleurs, invité la partie malienne (gouvernement et mouvements signataires) à redoubler d’effort, d’engagement, de bonne foi et de don de soi pour faire avancer la mise œuvre de l’Accord.
De son côté, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, a assuré que ces décisions feront l’objet de la part de son département d’une exécution diligente afin de rassurer davantage toutes les parties et de faciliter l’amorce des phases suivantes. Il a ensuite demandé au chef de file de la médiation, ambassadeur d’Algérie au Mali, de s’investir pour permettre l’organisation d’une réunion du Comité de suivi de l’Accord (CSA) dès la fin de ce mois.