Combien d’acteurs politiques majeurs, de magistrats ou de hauts cadres du Mali pourraient « entretenir » des rapports de collaboration avec des individus peu recommandables non déconnectés du système de l’économie criminelle au Mali ?
-Maliweb.net –L’interpellation (ou la séquestration selon les avocats du Barreau malien) de Me Hassane Barry pour complicité présumée avec des terroristes appelle à la réflexion.
Il urge d’abord d’analyser les liens de similitudes entre les « ex-mouvements rebelles » et les « terroristes » et comprendre que c’est par les premiers que le loup est entré dans la bergerie.
En effet, c’est à partir de la rébellion partant du MNLA que le péril terroriste s’est dangereusement invité au Mali. Ce qui conduit à conclure que les ex-mouvements rebelles et les terroristes ont fini par nouer des rapports incestueux préjudiciables à la paix dans le pays. C’est dans ce sens qu’un Rapport de l’ONU soulignait que la cloison entre rebelles et terroristes est à peine perceptible. Les séparatistes « azawadiens »s’étant découvert des talents pour tenter de détruire les fondements de l’Etat malien. Cela, par la perpétration d’actes odieux et criminels pour sauvegarder et faire prospérer les circuits du narcotrafic.
La conséquence est que les principaux responsables des groupes armés rebelles soutiennent les terroristes ou leurs apportent appui et logistiques. Ils ont presque pour leader spirituel Iyad Ag Ghali et son comparse Amadou Koufa. Donc, les Algabass Ag Intalla, Mohamed Ag Intalla, Ag Bibi, qui s’étaient même faits élire députés RPM dans la région de Kidal en 2013 devraient être qualifiés de terroristes ou leurs complices.
Ce système de vase communiquant entre rebelles et terroristes ou jihadistes s’est banalisé et étendue à de nombreux élus du septentrion et d’autres régions du Mali. C’est ainsi que des cadres politiques locaux des régions de Tombouctou, Kidal, Gao issus de plusieurs partis, seront des acteurs reconnus du trafic de la drogue, de trafic d’organes humains, de produits illicites, de minerais, etc.
L’appât du gain et la soif d’enrichissement ont aussi conduit bien de responsables politiques et de hauts cadres apparemment intègres à emprunter des chemins peu vertueux de l’économie criminelle. L’on murmure même à Bamako, des noms de ministres ou anciens ministres ou anciennes hautes personnalités comme étant mêlés de près ou de loin à une certaine « solidarité » envers les terroristes ou les soutiens de ces groupes de la terreur.
On en déduit qu’il n’est point surprenant d’entendre qu’un présumé terroriste cite un avocat comme supposé intermédiaire dans une démarche judiciaire… Cela ne fait aucunement de Me Barry un complice de terroristes, comme certains esprits tentent de le faire croire hâtivement. Mais, cette intervention de la Direction générale de la sécurité d’Etat ouvre les yeux sur les risques réels du Mali de devenir un narco-Etat. Car, la drogue et d’autres éléments de l’économie criminelle prospèrent dans notre pays. Et ces circuits sont bien connus, voire soutenus et entretenus par de hauts cadres du pays. Des cercles insoupçonnés des pouvoirs successifs pourraient en tirer des profits… sonnants et trébuchants. Ce qui, qu’à Dieu ne plaise, nous rapproche dangereusement d’une somalisation ou d’une… colombisation.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net
la course la securite se fait en pente douce par notre gouvernement, evidemment que l’etat prend le bon chemin en construisant une base sur pour monter petit a petit en niveau, c’est comme ca partout… ca prend du temps mais c’est efficace
des conneries de haut niveau… l etat malien fait tout pour nous proteger et toi tu dis des choses comme ca ?
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