Après le coup d’Etat de 2012 et l’insécurité grandissante qui régnait sur le tronçon routier Bamako – Abidjan où transitaient 70% des marchandises maliennes, la voie qui relie Dakar, la capitale sénégalaise, à notre pays via Kayes, la Cité des Rails, est devenue la pièce maîtresse de l’économie malienne, un socle pour le développement tout court. Nos investigations ont permis de savoir que plus de 400 véhicules par jour transitent entre le Mali et le Sénégal. Au rythme des activités quotidiennes, ce tronçon routier peut être considéré comme le poumon de l’économie malienne et un réservoir important générateur de revenue pour notre voisin sénégalais. Mais pour passer le poste de contrôle de Kati à quelques encablures de Bamako, il faut deux à trois heures sur une distance ne dépassant guère deux cent mètres. Un vrai purgatoire pour les usagers de la route.
Le poste de Kati a été créé sans tenir compte de l’agrandissement de la ville devenue une rivale de Bamako en terme de train de vie comme par enchantement. A telle enseigne que les concessions jouxtent ou empiètent sur la voie routière. Conséquences : il y a un manque criard d’aires de stationnement, aucun espace de décongestionnement au niveau du poste de contrôle aujourd’hui englouti et débordé par des engins de toutes sortes. On y voit des agents en uniforme fatigués, mobilisant aux prix d’efforts surhumains toutes sortes d’énergies, mais sans succès. On leur dit bravo tout de même… Dans cette chienlit, les autorités administratives excellent par leur inconscience observant le phénomène avec plaisir sans trouver un succédané à cet inconfort indescriptible. Oui, le dirigeant malien est insouciant. Il ne se plait que dans le désordre, l’accaparement du gain facile, et l’adversité compensatrice. Nous avons sillonné la voie Dakar – Bamako, 3 véhicules, en une journée, étaient à terre, les 4 roues en l’air dont un dans un ravin. Triste constat. L’argent du contribuable au niveau des péages -il utilisé à d‘autres fins ?
Nous avons approché un spécialiste qui pense que la solution la plus simple est de remblayer l’espace de stationnement permettant aux gros porteurs d’avoir un aire de stationnement et au poste de contrôle de « respirer ». Tout le monde est victime de cette situation rétrograde. Il urge donc de doter le poste de Kati en espace de stationnement adéquat en procédant à son remblaiement. Cela est d’autant plus vrai que ledit poste est l’un des grands pourvoyeurs en recettes de l’Etat malien.
La responsabilité est partagée entre les ministères des Transports et de l’Equipement. Voilà des ministres qui ont toujours dormi sur leurs lauriers sans se soucier des calvaires des populations. On nous rapporte d’ailleurs qu’un car a écrasé SOTRAMA et véhicules à ce point précis à Kati, il y a quelques jours. Mais si c’était un parent ou un neveu du ministre ou du président on se serait précipité sur les lieux et chercher réparation. Inconscience, quand tu nous tiens !
L’autre solution consiste à dégager le poste en le ramenant loin derrière Kambila comme ce fut les cas de Ségou et Bougouni. Cette situation donnera un peu de répit à la ville de Kati en le débarrassant également des cadres rançonneurs qui s’en tirent à cœur joie dans ce désordre. Cela n’enlève rien au mérite des autorités.
Issiaka Sidibé
Tu as tout a fait raison. C’est la meilleure solution. Sinon ça ne va pas du tout de ce côté. Tu peux passer 02 à 03 heures sans pouvoir passer. C’est vraiment regrettable. S’il faut attendre qu’il ait des accidents ou que le Président passe par là pour que les autorités communales prennent des dispositions. où va le Mali?
Comments are closed.