Omniprésents dans le District de Bamako, les perspicaces éléments de la Compagnie de la circulation routière méritent respect et considération. Ils abattent à feu continu un travail remarquable. Leur mission, ici à Bamako -nébuleuse capitale du Mali- représente tout, sauf une partie de plaisir. Lorsqu’il s’agit surtout de prévenir les accidents de la circulation sans moyen conséquent, essayant, depuis toujours, à mains nues, de rendre fluide la circulation face à des chauffards plus que pressés et sans conscience.
Sous un soleil de plomb, sous la pluie, face aux vents les plus violents, dans la chaleur, le froid ou la poussière, ils souffrent le martyr tout en inhalant toutes sortes de gaz émanant des pots d’échappement de milliers de véhicules, tout juste pour protéger une vie.
Parents pauvres, parmi les plus diabolisés de l’administration sous le magistère de l’ami des enfants, ATT, les diligents éléments de la Compagnie de la circulation routière déplorent tous les jours la mort de nombreux Maliens à divers endroits de Bamako. Allez demander, aux sapeurs-pompiers ou ramasseurs de macchabées, ceux-là même communément appelés, sous d’autres cieux, «hommes de mille» : pourquoi, la mort prend toujours le dessus sur la route malgré les efforts inlassables des policiers de ladite compagnie ? La réponse coule de source…
rnOutre le manque de moyens, ils gèrent avec les moyens du bord, voire personnels, des routes nationales, des boulevards, des avenues, des rues et des ruelles dépourvus de signalisations quant aux normes édictées par le Code de la route universel. De fait, ils gèrent des voies de communication indispensables qui mènent cependant tout droit vers l’Enfer. Ils gèrent des axes dans lesquels les chauffards roulent à tombeau ouvert au mépris de la vie humaine.
Les éléments de la Compagnie de la circulation routière, tout comme ceux de la Brigade territoriale de gendarmerie de Bamako, sont dépassés, débordés qu’ils sont, par le flux et le reflux de véhicules malvenus.
Du commissariat du 1er Arrondissement à celui du 15e Arrondissement, en passant par la Brigade territoriale, la rengaine en matière d’accidents augmente, au fil des ans, au niveau de toutes les sections en charge des constats d’accidents.
En 2009, le commissariat du 3e Arrondissement, sans doute le plus sollicité, a encore pris la tête en ce qui concerne les constats d’accidents de la circulation routière. Il est suivi de près par les 1er et 4e Arrondissements. Pour le reste, il faut scruter le tableau (ci-dessous) de la répartition par commissariat de police et brigade de gendarmerie des accidents de la circulation routière dans le District de Bamako. Là-bas, par exemple, devant le mouroir du 5e Arrondissement, il suffit de deux ralentisseurs pour diminuer le nombre de morts sur l’avenue Cheick Zayed. Mais…
Monsieur le ministre en charge des routes, il est minuit. C’est l’heure du crime.
rnMonsieur le président de la République, la tâche justement confiée aux éléments de la circulation routière est, pour le moment, une mission impossible. Pourquoi ?
rnLa prochaine fois, Goor MAG sera plus long !
rnGoor MAG
“