Il existe à Bamako dix voies critiques. Dans ces voies de communication, communément appelées Oua, Alqoods, R N 6, Martin Luther King, R N 5, Cedeao, Cheick Zayed, R N 7, Boulevard de l’Indépendance et Voie de la Berge, les chocs se multiplient comme le champignon pousse, par malheur, à tout bout de champ. Ces routes ressemblent aujourd’hui à des portes qui mènent tout droit vers l’enfer. A ce jour, l’Avenue de l’Oua, reliant le Pont des Martyrs au populeux quartier de Faladié, occupe la première place avec 338 victimes en 2008, contre 522 victimes en 2009, soit une augmentation de 39,21 %.
L’Avenue Alqoods, ou route de Koulikoro, suit cette marche macabre avec 182 victimes en 2008 contre 200 victimes en 2009, soit une progression de 9 %. La route de Ségou, plus précisément la R N 9, arrive en troisième position avec 162 victimes en 2008, contre 200 victimes en 2009, soit une hausse de 14,74 %.
En fonction des chocs les plus spectaculaires, l’Avenue Martin Luther King, communément appelée route de Torokorobougou, prend la quatrième place sur les routes de la mort avec 122 victimes en 2008, contre 185 victimes en 2009, soit une évolution de 33,33 %.
Au milieu de ce tableau plus que noir, la R N 5, baptisée Route de Sébéninkoro, enregistra 128 cas en 2008, contre 172 cas en 2009, soit une hausse de 25,58 %.
Quant à l’Avenue Cedeao, allant du Pont Fadh à l’Aéroport Bamako – Sénou, on compte 235 victimes en 2008 contre 121 victimes en 2009, soit une baisse, heureusement, de 48,51%.
La même tendance s’affiche sur la redoutable Avenue Cheikh Zayed, plus précisément sur la route de Lafiabougou ou «ex-rue suicide» -selon Saouti Labass Haïdara, l’éminent Directeur de publication du journal ‘’L’Indépendant’’- avec 112 victimes en 2008, contre 99 victimes en 2009, soit une diminution de 12,5 %.
Sur la R N 7, menant à Sikasso, il a été dénombré 16 cas en 2008, contre 86 cas en 2009, soit une hausse de 81,4%.
Ce n’est qu’en 2009 que le District de Bamako s’intéressa, pour les besoins de la cause, au Boulevard de l’Indépendance et la Voie de la Berge où, il relève respectivement 85 et 73 victimes d’accidents.
Tout compte fait, «à l’exception des Avenues Cedeao et Cheikh Zayed, le nombre de victimes», des portes qui mènent vers l’Enfer précitées, a augmenté, plus ou moins considérablement, faute d’application de la loi.
Suivant «la banalisation des accidents» sur lesdites voies, les chocs hors intersections s’élèvent a 68,73 %. En pleine intersection, ils se chiffrent à 24,38 %. 6,89 % des chocs n’ont pas été précisés.
Tout cela va s’en dire que les accidents hors intersection relèvent plus de l’excès de vitesse, du manque de maîtrise et de l’inattention des piétons. Il s’y ajoute la défaillance des feux tricolores ou leur absence au niveau de très nombreux carrefours plus que dangereux.
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Goor Mag
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