Accident militaire au Mali : les boîtes noires des hélicoptères retrouvées

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Treize soldats français sont mort lundi soir dans la collision de deux hélicoptères de la force « Barkhane ». Le rapatriement des corps est « en cours ».

Les boîtes noires des deux hélicoptères militaires français accidentés lundi soir au Mali ont été récupérées et vont être analysées, a annoncé le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées, sur BFM-TV mercredi 27 novembre, deux jours après l’accident qui a causé la mort de 13 militaires français au Mali.

« Les deux boîtes noires des hélicoptères ont été récupérées, elles seront remises aux autorités compétentes à des fins d’analyse », a déclaré M. Barbry. Il a ajouté que les corps des treize militaires tués « sont maintenant dans une emprise [camp de base militaire] française » et « les opérations de rapatriement vers la métropole vont pouvoir débuter. »

Cet accident d’hélicoptères est le plus lourd bilan humain subi par les militaires français depuis le début de leur déploiement au Sahel en 2013, et l’une des plus grandes pertes de l’armée française depuis l’attentat contre le quartier général français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.

Une enquête ouverte confiée au BEA

Lundi soir, à l’appel d’un groupe de militaires au sol, trois hélicoptères de la force « Barkhane », deux Tigre et un Cougar, sont envoyés sur place, dans le Liptako, dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, pour assister les commandos parachutistes.

« Pendant cette opération de reconnaissance de nuitpour repérer le pick-up qui s’enfuyait vers le nord, a relaté mardi le général François Lecointre, chef d’état-major des armées, les commandos au sol ont entendu deux explosions. Ils ont pensé qu’elles étaient dues à une collision en vol entre deux appareils. L’information est confirmée rapidement par le Tigre qui reste en vol. »

Les 13 militaires présents dans les deux appareils sont morts. « Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger », a réagi sur Twitter le président, Emmanuel Macron, tandis que la ministre des armées, Florence Parly, évoquait une « terrible nouvelle » et annonçait l’ouverture d’une enquête, confiée au bureau d’enquête et d’analyse, sur les circonstances de l’accident.

Sur BFM-TV mercredi matin, le porte-parole de l’état-major a jugé qu’il était « trop tôt » pour pouvoir « préjuger de la date de ces différentes analyses. » « On va laisser aux spécialistes le temps qu’il convient pour analyser tous les paramètres de vol qui sont dans ces boîtes noires », a poursuivi Frédéric Barbry, ajoutant que « aucune piste n’est écartée ».

Une cérémonie d’hommage national devrait avoir lieu lundi 2 décembre aux Invalides, à Paris. Les corps des soldats seront ensuite emmenés dans leurs régiments respectifs pour l’adieu de leurs camarades.

Source: https://www.lemonde.fr/

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