Abuzeid dans la nasse à Diabali, Belmoktar aux anges à Ai Amenas

2

Au moment où les forces françaises et maliennes affrontent les terroristes à Diabali au prix de leur vie,  essayant de traquer Abuzeid et le dernier carré de ses inconditionnels de la Katibat Ibn Ziad,  une très mauvaise nouvelle vient d’Algérie. Officiellement, Alger restait prudente à l’heure où nous écrivions cet article, concédant toutefois, dans une dépêche APS du mercredi à 15h, un «attentat terroriste qui a ciblé mercredi tôt le matin, une base-vie de la compagnie pétrolière Sonatrach » près d’In Amenas, à la frontière libyenne.  Selon cette dépêche, «l’attaque a porté d’abord sur un bus qui quittait cette base transportant des étrangers vers l’aéroport d’In Amenas». Un mort et six blessés, tel était le bilan officiel qui évoluera sensiblement vers a fin de l’après-midi d’hier. La zone aurait été bouclée par les forces de l’Armée nationale populaire et des services de sécurité qui « sont arrivées sur les lieux et ont pris aussitôt toutes les mesures afin de sécuriser la région et trouver un dénouement rapide à cette situation qui reste suivie de très près par les autorités du pays», conclut le communiqué.»

Belmoktar, 1700 km via le Niger                                    

Au même moment, le site « Maghreb Emergent » dont nous reproduisons intégralement ci-dessous l’article repris par Kidal Info vers 16h hier parle d’attaque sérieuse avec des assaillants venus à bord d’une cinquantaine de voitures pour prendre en otage près de 300 personnes, en majorité algériennes. Les Algériens auraient été libérés plus tard. Mais les Occidentaux ont été gardés. Pour un témoin cité, le chef des assaillant se serait présenté sous le nom de Bellaouar, c’est-à-dire Moktar Belmoktar, recherché par Interpol, la justice mauritanienne et condamné à mort par contumace par l’Algérie, son pays.  « Ce sont les étrangers qui l’intéressent » aurait ajouté le chef assaillant à ses compatriotes libérés auxquels il aurait même laissé leur téléphone pour appeler leurs familles, toujours selon le témoin. Bilan donné par cette source : une dizaine d’otages occidentaux emmenés du site par leurs ravisseurs. Belmoktar infailliblement ? Pour un connaisseur Touareg de Djanet cité par Maghreb Emergent, seul ce dernier est capable d’exploit pareil.  Le site se réfère à deux autres otages qui confirment que « le chef du commando affirme être Mokhtar Benmokhtar dit Bellaouar..

Pour le Touareg, Belmoktar aurait quitté le Nord Mali par le Niger au tout début de l’attaque française, a traversé le Ténéré très vite et a remonté l’Algérie le long de la frontière libyenne ». Soit 1700 km  de son point de départ sans être repéré, rappelle le site.  Plus formel sur la piste Belmoktar :  ANI l’incontournable site mauritanien qui précisera plus tard dans l’après-midi d’hier que le Britannique tué était un Irlandais annonce que  la Katibat Moulathamine revendique la prise en otages de cinq otages occidentaux :   trois norvégiens, un britannique et un américain. Le lieu est le même : près du site pétrolifère d’Ain Amenass.  Ani rapporte une conversation téléphonique avec  la katiba des « Moulathamine   dirigée par Belawar ». Le site mauritanien aurait ainsi appris de l’échange téléphonique que l’opération d’hier porte le nom de « bataille Abderrahim Almouritani », en souvenir de Abderrahim Almouritani, de son vrai nom Teyab Ould Sidi Ali « tué récemment dans un accident de voiture dans le nord du Mali ».  Ani souligne que  Les Moulathamine ou « Signataires du sang » sont un bataillon ou katibat récemment créée par Bellawar pour s’attaquer aux intérêts des pays qui prennent part à l’offensive contre les islamistes armés dans le nord du Mali. «

Adam Thiam

§§§§§§§

Belmokhtar

L’attaque conduite sur un site pétrolier proche de In Amenas, dans le sud-est algérien, a conduit à la prise en otage de près de 300 personnes, dont sept étrangers, mercredi matin. Une cinquantaine de pick-up ont participé à l’assaut, selon le témoignage d’un des otages algériens. Il y’a eu des morts et des blessés. Les algériens sont regroupés séparément des étrangers. Les assaillants ont libéré les femmes en fin de matinée.

La rédaction de Maghreb Emergent a parlé avec l’un des otages algériens de la base de In Amenas. « C’est une attaque très sérieuse. Il y avait une cinquantaine de pick up qui ont investi l’usine et le périmètre voisin. Le chef des assaillant nous a dit « je suis Bellaouar ». Il nous a rassurés en nous disant qu’ils allaient rapidement nous relâcher. Ce sont les étrangers qui l’intéressent ».

L’assaut, lancé à l’aube, contre une base pétrolière appartenant à un consortium BP-Statoil Sonatrach, proche de In Amenas, a « mal tourné », selon la source interne. « Nous avons entendu des échanges de coups de feu. Une grande confusion s’en est suivie, avant que nous ne soyons regroupés, tous les algériens ensemble. Nous sommes environ 300. Les salafistes nous ont laissés nos téléphones pour appeler nos familles ».

La colonne de Pick up n’a pas pu repartir de la base avec la totalité des otages européens ciblés. « On dit ici qu’une dizaine d’européens sont otages comme nous dans un autre bloc de la base, et que cinq otages ont été emmenés tout de suite après l’attaque, avant que les renforts arrivent pour encercler le site », a expliqué à Maghreb Emergent l’otage algérien. Plus tard sans la matinée, les assaillants du site pétrolier ont procédé à la libération des femmes présentes sur le site. C’est une autre source algérienne parmi les travailleurs retenus sur le site qui a constaté cette libération. Le drapeau salafiste noir a été hissé sur le parvis central du site de production.

Seul Bellaouar peut faire un coup pareil                                

Aucune confirmation n’a encore été donnée sur l’identité du chef des assaillants qui ont pris le contrôle, tôt ce mercredi matin, d’un site de production de BP-Sonatrach-Statoil à In Amenas. Mais deux sources d’otages différentes ont affirmé à Maghreb Emergent que le chef du commando affirme être Mokhtar Benmokhtar dit Bellaouar, le plus ancien chef terroriste en exercice dans la zone Saharo-Sahélienne.

Pour un « targui pisteur » habitant à Djanet, qui a un parent détenu sur le site de In Amenas, l’attaque est signé Mokhtar Benmokhtar. « Bellaouar » a réalisé « une grande prouesse » dont il a le secret. « Il a quitté le Nord Mali par le Niger au tout début de l’attaque française, a traversé le Ténéré très vite et a remonté l’Algérie le long de la frontière libyenne. Il est arrivé par surprise sur un site à 1.700 km de son point de départ, sans jamais être repéré. Seul lui peut faire une pareille chose dans le Sahara ».

Le nombre de pick up engagés dans l’opération porte également la signature d’un grand chef de l’AQMI et pas d’un petit groupe local, comme cela a été le cas dans l’enlèvement manqué du Wali d’Illizi, il y’a un an. Les autorités algériennes demeurent silencieuses sur la provenance de la colonne des assaillants. Six mois après la prise d’otages du personnel consulaire de Gao, et 18 mois après celle du camp Sahraoui de Tindouf, cette opération terroriste spectaculaire met définitivement à nu la porosité des frontières, l’insécurité des sites pétroliers et l’incompétence des services de sécurité algériens.

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Quel complot espece d imbecile!L Algerie vous envoie des cargos de minutions ,des tonnes de riz pour ne pas crever de faim ,accueille vos refugies et malgre tout cela tu cries au complot .Nous n allons pas venir vous delivrer des terroristes qui sont certainement pour la plupart des Maliens de ANSAR EDDINE et du MUJAO .IL se trouve meme parmi eux des français de souche reconvertis a L islam .
    Maintenant que mama frança est la et qu elle fait a votre place le sale boulot tandis que vos soldats s amusent a faire des coups d etat au lieu de defendre votre pays l Algerie a d autres chats a fouetter car le terrorisme subsiste toujours dans son vaste pays .

Comments are closed.