A la Une: les pays du G5 Sahel à la recherche de financements à New York

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Le Comité de défense et de sécurité (chefs d'état-major) du G5 Sahel à Ndjamena en 2016. Olivier Fourt/RFI
Le Comité de défense et de sécurité (chefs d'état-major) du G5 Sahel à Ndjamena en 2016. Olivier Fourt/RFI
« La question du nerf de la guerre est loin d’être résolue », note Le Pays. La guerre dont parle le quotidien burkinabè, c’est celle contre le terrorisme qu’entendent mener de front la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Soit le G5 Sahel. Mais alors que la force commune doit être déployée dans les prochaines semaines, seul un quart des 423 millions d’euros nécessaires à son financement a été mobilisé. « Une situation, note le quotidien sénégalais Walf, qui risque de plomber l’enthousiasme des pays membres, décidés à lutter contre le terrorisme au Sahel. » La 72e édition de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui à New York doit donc être l’occasion de convaincre les grands de ce monde de la nécessité de délier les cordons de la Bourse.

« Comme c’est la coutume, ce sont les puissants qui ont le plus voix au chapitre », juge Le Pays, « mais il est temps que les Occidentaux comprennent aussi qu’en prêtant main forte au G5 Sahel, ils se rendent service à eux-mêmes. » Car, prévient le journal burkinabè, « cette partie de la planète est en train de devenir le ventre mou de la lutte contre le terrorisme dans le monde ». C’est aussi le message qu’entend faire passer le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, également président en exercice du G5 Sahel. Dans le quotidien malien L’Essor, il explique : « Il ne s’agit pas de mendicité, il s’agit d’un effort de solidarité bien compris. Il ne s’agit pas seulement de l’Afrique, de la sous-région Sahel, du Mali mais du monde entier. »

Ibrakim Boubacar Keita qui doit également participer à une réunion sur le franc CFA…

Réunion à l’appel du président ivoirien Alassane Ouattara alors que la monnaie commune des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine fait face à un mouvement de contestation dans plusieurs pays. Au Sénégal, les manifestations de ce weekend ont connu « un franc succès », s’amuse le quotidien sénégalais Rewmi. Le « mouvement prend de l’ampleur », constate aussi Le Courrier de Kinshasa dans son édition de ce mardi.

Quelques centaines de personnes à Cotonou, à Dakar, mais beaucoup moins à Libreville ou Bamako. Les détracteurs du franc CFA considèrent que la monnaie est un frein au développement des pays africains et qu’elle favorise au contraire la France, ancienne puissance coloniale. Au Sénégal, un activiste a fait sensation, rapporte Le Courrier de Kinshasa, en avalant un billet de 5 000 francs CFA. « Une nouvelle manière de protester sans risquer de s’attirer les foudres des autorités », estime le quotidien béninois La Nouvelle Tribune, « puisque aucune loi n’interdit de manger un billet ».

A la Une également, le désespoir des commerçants d’Abobo…

Le site d’information gouvernemental ivoirien Fraternité Matin décrit les pleurs et les lamentations de ceux qui ont tout perdu dans l’incendie dimanche soir du grand marché d’Abobo au nord d’Abidjan. Sur les images diffusées par le site Abidjan.net, on peut voir les commerçants en train d’évacuer les quelques marchandises rescapées des flammes alors que tout autour les tôles noircies des étals se sont effondrées.

L’infodrome, autre site ivoirien, rapporte les propos de la présidente de l’ONG Femmes battantes : « Les femmes du marché ont tout perdu, elles sont revenues à zéro. » Elle ne peut que constater que les résultats de plus d’une décennie de travail sont partis en fumée en une seule nuit. « Comment allons-nous faire en cette période de rentrée scolaire ? Nous sommes foutus. »

En République démocratique du Congo, l’invalidation des passeports semi-biométriques fait polémique…

Le ministère des Affaires étrangères congolais a annoncé que ces documents pourtant encore délivrés il y a deux ans à peine ne seraient plus valides à compter du 16 octobre prochain. Les autorités congolaises justifient une telle décision en expliquant que lesdits passeports n’offrent pas toutes les garanties de sécurité nécessaires et qu’ils ne sont pas à l’abri de contrefaçon. D’autant que certains pays envisagent d’interdire l’accès à leur territoire aux détenteurs de passeports semi-biométriques.

Le Courrier de Kinshasa explique que les passeports des Congolais à l’étranger qui rentreront sur le territoire national seront donc confisqués à l’aéroport et leurs propriétaires se verront remettre un document leur permettant de demander un nouveau passeport. Seulement voilà, s’agace le quotidien, les démarches coûtent l’équivalent de 250 dollars et c’est donc une entrave sérieuse à la liberté de circulation des citoyens.

Diffusion : mardi 19 septembre 2017

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