L’armée française et les soldats maliens sont entrés lundi à Diabaly et à Douentza, deux villes qui étaient jusque-là sous le contrôle des jihadistes. Désormais l’armée malienne patrouille en ville et le calme semble revenu dans la localité après huit jours de présence islamiste.
La nuit a été calme à Diabaly, mais la ville était plongée dans le noir. L’armée malienne a organisé des patrouilles dans les trois quartiers de la localité avec des contrôles de véhicules suspects, des barrages à la sortie et à l’entrée de la ville. Ce mardi matin, la vie avait vraiment repris son cours, le marché était animé.
Un bus de transport en commun circule désormais et les populations, restées un moment terrées chez elles, sortent donc à nouveau. Certains se sont même baignés dans un canal à l’entrée de la ville. Les drapeaux français et malien flottent côte à côte à Diabaly.
Des frappes aériennes millimétrées
Pour la reconquête de Diabaly, les frappes aériennes de l’aviation française ont été déterminantes. Par exemple, à 500 mètres de l’entrée de la ville de Diabaly, il y a des véhicules, des armes, appartenant aux jihadistes qui ont été détruits par l’aviation française. Des frappes que l’on peut qualifier de « chirurgicales », parce que, à moins d’un mètre de là se trouve un domicile privé qui n’a pas été touché.
Avec ses frappes aériennes et la pression des forces spéciales, les jihadistes ont rapidement battu en retraite. Ensuite, l’armée malienne est entrée dans la ville pour neutraliser d’éventuelles poches de résistance pour dissuader toute tentative de riposte avant d’en ressortir pour enfin faire une nouvelle entrée triomphale aux côtés des forces françaises munies de blindés sous les applaudissements des populations.
Une répartition des rôles entre les forces françaises et africaines
Selon le dispositif sécuritaire en place à Diabaly, mais aussi à Niono (une localité située à 60 kilomètres au sud) et à Markala (vers Ségou), c’est l’armée malienne qui est présente dans les villes. A l’entrée de Diabaly, par exemple, on peut y voir un blindé français, mais à l’intérieur ce sont les Maliens qui tiennent la ville.
Les troupes françaises vont rester mobiles dans la zone. Tout est parfaitement coordonné, que ce soit à Markala et à Niono, les blindés français patrouillent dans les villages pour sécuriser les populations et empêcher d’éventuelles progressions des jihadistes. Alors que les troupes maliennes et les troupes africaines, attendues au Nord, auront entre autres pour mission de sécuriser les villes, une fois qu’elles auraient été libérées par les forces alliées.
RFI