Assassinats et braquages. Ce nouveau phénomène à Bamako a mobilisé les forces de sécurité sur le terrain. Une patrouille de la police nationale, survenue courant cette semaine, a permis l’arrestation de plusieurs suspects, la saisie des armes et stupéfiants.
L’inquiétude des populations de Bamako et environnant était devenue grandissante, après les assassinats rocambolesques, d’abord, d’un Imam ensuite d’un apprenti SOTRAMA par un passager soudeur et ce dernier par les camarades de l’apprenti assassiné. Tous ces crimes au cours de deux semaines seulement. Face à cette situation, un important dispositif sécuritaire a été déployé à travers la ville de Bamako et environs avec comme objectif ultime de réduire la menace et changer la donne. Ce fut la semaine dernière.
Le bilan de ces patrouilles est le suivant : 84 personnes sont interpellées et 162 engins deux roues, 61 PA améliorés, 33 fusils de chasse, 06 quantités importantes de munitions et armes ont été saisies dans les secteurs de Torokorobougou et Bacodjicoroni. Selon le communiqué sur le bilan de ces patrouilles, les enquêtes sont en cours par les différents commissariats de police de Bamako.
Aussi, ajoute le même communiqué, il y a eu d’interpellation des individus sur les berges du fleuve Niger en face du CICB avec couteaux, un complet de tenue militaire, une moto Djakarta, des feuilles de rizila, des doses de chanvre indien. Tous ont été mis à la disposition du Commissariat 2e Arrondissement pour toutes fins utiles.
La patrouille de la police à la Rive droite de Bamako a permis de saisir 22 PA de fabrication artisanale améliorée, plus de 300 munitions, des outils de fabrication d’armes, 20 canons, 6 fusils de chasse, 11 pistolets, 24 chargeurs et plusieurs autres matériels de fabrication d’armes artisanales.
Soulagement
Au regard de ce qui ressort, c’est le soulagement chez certains citoyens facebookers. «Vraiment nous soutenons et encourageons nos forces de l’ordre pour cette descente dans la ville de Bamako pour mettre la main sur ces malfrats qui perturbent la stabilité du pays », commente un internaute.
S’il est du fait que les fabricants d’armes artisanales sont reconnus par l’Etat, un autre internaute s’interroge et charge l’Etat.
Les arrestations actuelles concernent-elles les non-agréés ou tous ? Compte tenu du contexte sécuritaire actuel, faut-il annuler tous les agréments? Faut-il, au contraire, encadrer ces fabricants, en instituant un contrôle strict de leur production (numéros de série, stock, etc.) et des critères stricts pour la vente (autorisation préalable de l’Etat pour chaque vente) ? Selon lui, les autorités doivent se pencher sur ces questions.
En tout cas, nous estimons que le bilan jubilé de la récente patrouille de la police nationale révèle qu’il y a risque en la demeure. Et les efforts de sécurisation ne doivent plus s’arrêter.
Ousmane MORBA