Depuis quelques années l’une actions du Ministère de l’élevage et de la pêche est d’exterminer la race de mouches tsé-tsé dont la piqure transmet plusieurs maladies aux hommes et au bétail à travers le PATTEC qui a tenu la 8eme Session de Comité de Pilotage. Les travaux étaient dirigés par Mamadou Kané, assurant la représentation du ministère de tutelle. C’était le jeudi 18 avril dernier, dans la salle de conférence du Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) de Bamako. En 2012, la guerre est gagnée à 85%.
Selon les spécialistes, la mouche tsé-tsé désigne plusieurs redoutables mouches du genre Glossina qui transmettent des maladies à l’homme et au bétail. Parmi ces maladies, la plus connue est la maladie du sommeil qui continue à faire des ravages dans plusieurs pays du continent africain. D’ailleurs plusieurs sources attestent que les mouches ne pullulent que sur le continent africain.
C’est justement à ce combat que s’attelle depuis quelques années le Ministère de l’Elevage et de la Pêche pour un cadre saint où l’on ne parlera plus de la maladie du sommeil. Peut-être dans un lointain souvenir. Une volonté qui s’est en tout cas beaucoup manifestée au cours de la 8ème session du Comité de pilotage.
A cette session, on notait la présence du Dr Mahamadou Sylla, Coordinateur du projet, plusieurs membres du Comité de Pilotage et d’autres personnalités. L’objectif était de faire le point sur le procès verbal de la 7ème Session du Comité de Pilotage du Projet, l’état d’exécution des recommandations de la 7ème Session du Comité de Pilotage, les rapports d’activités et financiers de 2012, le programme d’activités et le budget prévisionnel 2013 du projet.
Selon Dr Mamadou Kané, les fonds du projet ont été gelés en 2012, suite à la crise que notre pays depuis plus d’un an. Cependant, il a indiqué quelques activités réalisées dans le bassin du fleuve Niger durant cette période. Il s’agit du programme essentiellement focalisé sur le contrôle de densité des mouches, l’installation des pièges et écrans sur l’ensemble de la zone de lutte, la mise en place des barrières.
Ce programme selon lui a permis de réduire à plus de 85% la population de mouches tsé-tsé et a aussi fortement contribué au dépistage de la maladie et au traitement des animaux atteints de trypanosomoses dans la zone d’intervention du PATTEC-MALI. Au cours de l’année 2013, des activités d’envergures pour la diminution de la pression glossinienne par la pulvérisation aérienne dans le bassin du Baní sont envisagées, poursuivait-il.
Pour mémoire, la trypanosomiase est une affection débilitante et mortelle chez l’homme et les animaux domestiques, transmise par les mouches Tsé-tsé ou glossines. Elle affecte 37 pays d’Afrique subsaharienne y compris le Mali, où elle constitue un obstacle majeur au développement socio-économique.
Signalons que plusieurs milliers de bovins, d’ovins et de caprins sont exposés à la maladie dans notre pays. Conscient de l’impact négatif des trypanosomoses sur le développement de l’élevage dans les régions infestées le Mali a fait de la lutte contre ces maladies une priorité.
Le PATTEC-Mali, a pour mission de réduire la population de mouches tsé-tsé sur environ 19. 000 km2 dans le bassin du Baní et de les éradiquer sur 18. 000 km2 dans celui du Niger.
Mountaga DIAKITE
