3ème sommet extraordinaire du G5 Sahel : Front commun contre le terrorisme

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Le 3ème Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement du G5 Sahel, s’est tenu hier lundi 6 février au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Organisé sur initiative du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le sommet a mobilisé les présidents Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Abdoul Aziz de la Mauritanie et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso. Avec au menu des travaux : l’analyse de  la situation sécuritaire au Mali et son impact dans le Sahel. 

« Faire une analyse objective de la situation sécuritaire au Mali et son impact dans le Sahel, faire l’état des lieux de la mise en œuvre des promesses de contributions faites par les partenaires, aux plans des instruments financiers et techniques et de l’adéquation de la réponse onusienne aux réalités du terrain, d’une part, et, d’autre part, les engagements pris par rapport à la Force conjointe, les opérations militaires transfrontalières, la plateforme de coopération en matière de sécurité, et la montée en puissance du Collège de défense du Sahel. Identifier des pistes concrètes d’actions pour les semaines et mois à venir, en vue de promouvoir la paix et le développement durables », sont en substance, selon le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta,  les principaux objectifs du 3ème sommet extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel, tenu à Bamako, hier lundi 6 février. Regroupant le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina, le 3ème sommet extraordinaire du G5 Sahel a été convoqué par le président Ibrahim Boubacar Keïta autour du thème : « La situation Sécuritaire au Mali et son impact dans le Sahel ». Les quatre chefs d’Etat, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Abdoul Aziz de la Mauritanie et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso ont tous répondu présent à l’appel de leur homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta. Qui constate que la région du Sahel se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, où les groupes terroristes représentent de plus en plus, une menace complexe et sophistiquée qui ne cesse d’évoluer dans sa forme, son envergure et ses méthodes.

Face à cette menace, pour lui, il est essentiel que la coordination entre les différents acteurs internationaux soit plus efficace. Et les partenariats, à la fois au niveau des capacités et des stratégies, doivent refléter les réalités sur le terrain. Quant à la question du financement des opérations de l’Union Africaine, pour le président IBK, elle devrait trouver des solutions, lorsqu’elles sont autorisées par le Conseil de sécurité des nations unies.

Selon lui, il est plus que jamais nécessaire que les Etats mutualisent leurs efforts et énergies pour répondre aux défis de la sécurité et du développement.

« Dans ce contexte instable, les enjeux liés à notre sécurité collective justifient, plus que jamais, l’existence du G5 Sahel, en tant qu’initiative sous régionale favorisant la concertation permanente entre nos pays », a-t-il déclaré.

S’agissant du Mali, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, a déploré la lenteur dans la mise en application de la résolution 2295 (2016) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Toute chose qui, selon lui, entrave  la mise en œuvre effective du processus de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR).

Mais aussi, il a souligné que d’importantes insuffisances en matière de capacités et de soutien logistique et de protection des forces de la MINUSMA persistent toujours.

« La MINUSMA devrait, donc, se doter d’urgence de moyens adéquats pour accompagner le Gouvernement du Mali dans le rétablissement progressif de son autorité sur la totalité du territoire national », a-t-il expliqué.

A sa suite, le président tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice du G5 Sahel ajoutera que le 3ème sommet extraordinaire du G5 Sahel intervient à une période critique, marquée par la recrudescence des actes terroristes. Pour lui, les dernières attaques terroristes perpétrées au Mali et au Niger illustrent à suffisance l’ampleur de la menace.

« Il est indéniable que les terroristes se sont organisés pour nous conduire dans une longue et éprouvante guerre d’usure et des nerfs. Ces attaques qui visent les camps, casernes militaires ont pour seul but de saper le moral de nos forces de défense et de sécurité et de briser la psychologie de nos populations » a déclaré le président tchadien Idriss Déby Itno. Raison pour laquelle, ajoute-t-il, le sommet de Bamako doit sonner l’alerte et donner une nouvelle impulsion à la guerre asymétrique imposée aux Etats par les terroristes.

Pour lui, pour mener efficacement cette guerre, le G5 Sahel doit se doter des moyens et des ressources nécessaires. A cet effet, il a souligné que le renforcement du dispositif de sécurité du G5 Sahel est éminemment important. Car constate-t-il, la menace terroriste prend de nouvelle proportion.

« Si nous n’agissons pas vite et vigoureusement, notre espace deviendra inéluctablement un sanctuaire terroriste », s’est-il inquiété. Avant d’ajouter que la vigilance, la mobilisation et la détermination sont les seules armes à la portée des Etats du Sahel pour assurer la sécurité des populations.

Lassina NIANGALY

 

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