La zone aéroportuaire est un espace réservé pour la protection des populations et la libre circulation des avions dans leur décollage et atterrissage. Un débat sur cette question avait eu lieu sur la chaîne mère, l’ORTM. Certaines autorités avaient même émises l’idée d’ériger ledit espace en zone verte. Mais, depuis quelque temps, le maire du district, appuyé par certains officiers supérieurs véreux, a fait main basse sur une portion de terre de cette zone. Le maire Souleymane Dagnon de la commune VI a refusé de faire chemin avec Adama et ses acolytes qui monnayent la parcelle à 6,5 millions de FCFA, « à prendre ou à laisser », selon leur expression consacrée.
Au moment où le président de la République tente de sécuriser la zone aéroportuaire, c’est le moment choisi par le magnat foncier Adama Sangaré pour sévir dans cette zone. Adama comme chacun le sait cède facilement devant l’espèce sonnante et trébuchante, lui qui est susceptible de ramer à contre courant des intérêts de l’ADEMA et de se mettre à plat ventre pour satisfaire ses ambitions mercantilistes insatiables. Il ne se passe plus de jour sans qu’un groupe chargé du lobbying pour le maire cupide ne fasse une descente sur les lieux avec des acheteurs potentiels. Les proches du maire du district affirment qu’ils sont en mission de la présidence. Cette thèse a poussé notre curiosité à nous intéresser du dossier. Interrogés à ce sujet, des cadres proches d’ATT ont indiqué que le nom du président est maladroitement usité dans cette affaire d’une manière malhonnête. Idem pour le ministère du Logement… où nos investigations n’ont pu confirmer une connexion avec ce département concernant cette affaire. Voilà qui met à nu la stratégie basée sur le vide et le faux fuyant de Adama qui a changé du tout au tout depuis qu’il s’est démarqué de son Ségou natal.
Des voies commencent à s’élever et les paysans de la zone aéroportuaire se disent prêts à verser leur sang pour sauver leurs espaces de cultures. Le même cas est valable pour les habitants du parc animal de Faladiè dont le site est aussi convoité par ce rapace foncier, en l’occurrence, le maire du district. C’est un nouveau front social aux conséquences incalculables qu’il veut ouvrir. Les « cobayes d’expérimentation » qu’il envoie sur le terrain ont eu maille à partir avec les propriétaires fonciers traditionnels. C’est déjà une guerre larvée entre les deux clans.
Aujourd’hui, Adama Sangaré est attendu de pied ferme. Les habitants attendent qu’il mette les bornes pour déclencher la bataille fatidique.
A notre avis, il est inutile de verser dans l’immoralité foncière et vouloir s’enrichir à tout prix par spéculation foncière. Basta Adama ! Toute chose à une limite. Il suffit de se rappeler des cas de Dieudonné Zallé de la Commune V, de Lamine Blen de Yirimadio ou Bouaré de la CVI, tous décédés (paix à leur âme) pour s’en convaincre que la terre bouffe son homme.
Issiaka Sidibé