Vente illicite des espaces verts à Faladiè Sokoro : A quoi jouent les Maires Souleymane Dagnon et Adama Sangaré ?

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Les jeunes de Faladiè Sokoro en Commune VI du District de Bamako sont sur pied de guerre. Ils n’entendent pas se laisser rouler dans la farine par leur Maire Souleymane Dagnon qui, disent-ils, sous le regard complice du Maire du District de Bamako, Adama Sangaré, veut «manger» tous leurs espaces verts et ruiner leur quartier.

En effet, depuis un certain temps, ces jeunes de Faladiè Sokoro ne cessent de tirer la sonnette d’alarme par rapport à la vente illicite des espaces verts de leur localité. Un sport dans lequel, révèlent-ils, excelle le Maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon. Serait-ce en complicité avec le Maire du District de Bamako, Adama Sangaré ?

En tout cas, ces jeunes sont formels et réclament à cors et à cris que leurs espaces verts déjà vendus leur soient restitués. Faute de quoi, le pire pourra arriver. Ils sont d’ailleurs en ordre de bataille pour empêcher, même par la force, toute velléité de construction  sur ces sites déjà vendus. «Nous sommes prêts à nous battre jusqu’à la mort pour la sauvegarde de nos intérêts et de celui de notre quartier. Nous ne nous laisserons pas faire», nous confie un jeune très remonté contre cette pratique peu orthodoxe.

Précisons que la promotion et la protection des espaces verts constituent l’un des axes majeurs de la politique du président de la République qui veut que les jeunes aient des lieux de distraction et de récréation et que l’embellissement de la ville de Bamako soit une priorité des pouvoirs décentralisés. Le Maire Souleymane Dagnon serait-il au-dessus de la loi ? Quant au Maire Adama Sangaré, il est fortement interpellé par les jeunes de Faladiè Sokoro qui ne comprennent pas jusqu’à présent le sens de son mutisme. Car, martèlent-ils, le laisser-aller et l’expropriation ne doivent pas s’ériger en mode de gouvernance dans notre pays.

Il est donc fort à craindre que les jeunes de Faladiè Sokoro, déjà surchauffés à blanc, n’entreprennent des actions violentes allant jusqu’à mort d’hommes, si leurs espaces verts ne leur sont pas restaurés. Et comme nos autorités aiment toujours jouer aux pyromanes et aux sapeurs pompiers, elles attendront que le pire advienne avant d’agir. Mais, eux, les jeunes de Faladiè Sokoro ne veulent pas attendre puisqu’ils n’ont pas le temps d’attendre. C’est pourquoi ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes en mettant en place une Association au nom de laquelle ils entendent défendre leurs intérêts et celui de leur quartier.

C’est à la faveur d’une Assemblée constitutive tenue le 15 octobre dernier, leur Association dénommée «Association Benso de Faladiè Sokoro» (en abrégé A.B.FA.SO) a été portée sur les fonts baptismaux. Et cela, conformément aux dispositions de la loi N°04-038 du 5 avril 2004 en vigueur au Mali. Cette Association est née de la volonté ferme des jeunes qui ont fait un constat amer des conditions de vie précaires des habitants de leur quartier, de l’insalubrité et de la baisse de niveau scolaire des enfants de la localité.

Avec pour siège Faladiè Sokoro, Rue 316, Porte 425, l’Association A.B.FA.SO a pour but d’améliorer les conditions de vie socio-économique du quartier en général, et de ses membres en particulier. Entre autres objectifs, elle ambitionne de participer activement aux actions de développement du quartier ; de créer un climat serein par des travaux collectifs ; de créer l’esprit de solidarité ; d’encourager l’alphabétisation, l’assainissement et la protection de l’environnement ; de participer à la lutte contre les maladies et toute forme de violence ; et d’œuvrer pour l’épanouissement des jeunes du quartier.

A rappeler que l’A.B.FA.SO, au terme de son Assemblée constitutive du 15 octobre dernier, a mis en place un bureau de 31 membres présidé par Mamadou Barry. Ce bureau se veut déjà très actif puisque, d’ores et déjà, il a décidé de passer à la vitesse supérieure en s’attaquant à l’épineux problème de la vente des espaces verts de Faladiè Sokoro. Autant dire que c’est le début d’un feuilleton dans lequel les Maires Souleymane Dagnon et Adama Sangaré risquent de perdre les plumes, s’ils n’agissent pas dès maintenant pour enrayer le danger qui se profile à l’horizon.

 

Bruno LOMA

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