Vente de la Cour de l’INA : Le ministre Andogoly Guindo annule la vente et sauve les bâtiments de l’Institut National des Arts

4

L’Institut National des arts (INA) sis  dans le quartier de Bozola-Bagadadji  en face de la Maison des Artisans de Bamako, dans la commune II du district de Bamako,  en plein cœur du grand marché de la capitale des trois caïmans, faisait l’objet de convoitise sauvage de la part des commerçants, surtout avec la délocalisation de l’établissement dans la zone aéroportuaire Bamako Senou. Contre toute attente ce patrimoine culturel et historique de l’État a été bradé par certains cadres véreux de l’administration en complicité avec les spéculateurs fonciers. L’actuel ministre en charge de l’Artisanat et de la Culture vient de mettre un terme à cette vente illégale pour permettre à l’Etat de conserver et de gérer les bâtiments comme patrimoine culturel.  

 Les  faits…

A l’issu du conseil des ministres du mercredi dernier sur proposition du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication relative aux propositions d’actions pour la conservation et la gestion des bâtiments de l’ex-siège de l’Institut National des Arts.

L’Institut national des Arts de Bamako est un établissement d’enseignement professionnel en Arts, Métiers et Animation socioculturelle créé en 1933 sous le nom la Maison des Artisans Soudanais qui devient plus tard l’Ecole artisanale de Bamako, puis l’Institut National des Arts en 1963. De sa création à nos jours, l’Institut a formé plusieurs hommes de culture, de célèbres artistes comme les Guimba national, Michel Sangaré, Maimouna Hélène Diarra etc… et hommes de médias.

De style néo-soudanais, les bâtiments de l’Institut National des Arts comprennent des ateliers, des salles de classes, des bureaux, une galerie d’exposition et une salle de spectacles.

Institut National des arts : Les élèves interpellent le ministre N’Diaye Ramatoulaye Diallo
La devanture de l’Institut National des Arts (INA)

Les difficultés d’accès, la vétusté des locaux et les inconforts liés aux pollutions et nuisance sonores ont rendu nécessaire la délocalisation de l’établissement. La cour de l’INA est insérée dans un tissu urbain dont la mobilité et la densité commerciale sont élevées.

C’est dans ce cadre que des nouveaux locaux ont été construits dans la zone aéroportuaire Bamako Sénou pour accueillir l’Institut dès la rentrée prochaine des classes, prévue en octobre.

Pour toutes ces raisons En 2016, la décision a été prise pour délocaliser cette école.  Et c’est comme ça que les spéculateurs fonciers en complicité avec certains agents de l’Etat ont mis les bâtiments en vente et certainement empoché les dividendes.  Non content du bradage de  ce patrimoine emblématique, la transition  vient  d’annuler la vente  de ce  bien patrimonial national et de procéder  au classement comme patrimoine culturel.

C’est pourquoi le ministre Andogoly et son équipe envisagent les actions suivantes  pour la conservation et la gestion de l’ex siège de l’Institut : de préserver l’intégrité physique des bâtiments en tant qu’éléments du patrimoine culturel ; de  réhabiliter et maintenir l’infrastructure dans un état fonctionnel ; de conférer à l’infrastructure une nouvelle vocation afin qu’elle continue à jouer son rôle de creuset de la créativité artistique, du savoir et du savoir-faire malien et en faire un des principaux centre d’attraction de la ville de Bamako. Avec cette décision responsable, le ministre Andogoly Guindo annule cette vente illégale et sauve les bâtiments de l’Institut National des Arts.

A.B.D

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Les difficultés d’accès, la vétusté des locaux et les inconforts liés aux pollutions et nuisance sonores ont rendu nécessaire la délocalisation de l’établissement. La cour de l’INA est insérée dans un tissu urbain dont la mobilité et la densité commerciale sont élevées. (…) C’est pourquoi le ministre Andogoly et son équipe envisagent les actions suivantes pour la conservation et la gestion de l’ex siège de l’Institut : de préserver l’intégrité physique des bâtiments en tant qu’éléments du patrimoine culturel ; de réhabiliter et maintenir l’infrastructure dans un état fonctionnel ; de conférer à l’infrastructure une nouvelle vocation afin qu’elle continue à jouer son rôle de creuset de la créativité artistique, du savoir et du savoir-faire malien et en faire un des principaux centre d’attraction de la ville de Bamako.

    Sacrée incohérence ! D’une part on reconnaît de sérieux problèmes ayant motivé le déplacement de cette école, et d’autre part on fait l’autruche en voulant conserver les anciens locaux à tout prix, quitte à les fermer là-bas car d’évidence ils ne serviront plus rien à personne dans leur environnement actuel… Et dire en plus que le patrimoine culturel qu’on prétend sauvegarder et protéger n’est autre qu’un legs colonial. Décidément, la mayonnaise de la souveraineté retrouvée peine à prendre… Humoristiquement malien !

    Pensées rebelles.

  2. Si on pouvait vendre des parents dans ce pays , certains maliens allaient mettre aux enchères les leurs. Ce qui est sûr les choses ne seront comme avant au Mali.

    • C’est dommage que le Malien a perdu toutes ses valeurs ancestrales et sa dignite humaine, nous sommes la race la plus complexee au monde sans vertu. Oui les dirigeants de l’ADEMA-PSJ d’AOK et le Partage du Gateau-Mali d’ATT et Boua le ventru IBK avec sa famille et ses gouvernements corrompus pouvaient tout vendre y inclus leurs parents

  3. C’est à cause de la transition actuelle sinon, les cadres véreux auraient déjà lancé cette vente comme ce fut le cas de plusieurs bâtiments de l’état qui ont été bradés par les anciens régimes de l’ère démocratique, surtout sous l’ADEMA-PASJ, ATT, le RPM. Les cadres de notre pays sont sans état d’âme, ils vendrons même le pays aux moins offrants pourvu que leur seule part soit maximisée, nous sommes avec des grands dinosaures de ce pays.

Comments are closed.