Travaux de réhabilitation dans la commune du Mande : Le maire déterminé à éradiquer les malversations foncières

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L’équipe municipale de la commune du Mandé, dirigée par Mamourou Keita, est résolue à marcher dans les pas de la décentralisation conformément à l’obligation d’information que la loi a prescrite à la commune sur son fonctionnement, les actes qu’elle pose. Aussi, est-elle déterminée à éradiquer définitivement la fraude foncière dans la commune. C’est le moins que l’on puisse dire après l’entretien que le maire a accordé à la presse le jeudi 20 juin 2013 à la Mairie à Ouézzindougou.

En effet, les questions des journalistes ont porté, entre autres, sur l’état des lieux des travaux de réhabilitation de Kabalabougou, Kanadjiguila et Mamaribougou, la sécurisation du foncier dans la commune du Mandé. Travaux de réhabilitation de Kabalabougou, Kanadjiguila et Mamaribougou. A en croire le maire, la première délibération du conseil communal, après son élection en 2009, était relatif au redressement des villages (25 au total) qui composent la commune du Mandé. A l’arrivée de son équipe communale, a-t-il fait savoir, les travaux de réhabilitation de Kabalabougou et de Mamaribougou étaient déjà en cours.

 

Cependant, lesdits travaux étaient émaillés d’irrégularités. Toute chose qui a amené le Maire à introduire une requête auprès du Tribunal Administratif de Bamako contre les autorités régionales et préfectorales, à l’époque, au motif qu’elles font fi des doléances de la Commune et décident de la réhabilitation sans une délibération du Conseil communal sur la question, et que les plans de réhabilitation de Kabalabougou et Mamaribougou n’ont jamais été approuvés conformément à la règlementation en vigueur. Le Tribunal Administratif de Bamako a tranché en faveur du Maire. Les travaux n’ont pu continuer qu’après que 19 conseillers sur 23 ont exhorté le maire à se retirer du dossier. C’est ainsi qu’un compromis fut trouvé entre les autorités préfectorales et les autorités communales. Ce qui a entraîné d’autres irrégularités qui furent attaquées par les habitants de Kabalabougou, notamment les sieurs Bakary Cissé, Sidiki Keita et 119 autres.

 

Dans l’application du plan de réhabilitation de Kabalabougou par le préfet, toujours selon le maire, la commune du Mandé a empiété sur la commune IV du District de Bamako de 289 parcelles. Après d’intenses discutions et négociations, la commune du Mandé a accepté de compenser ces 289 parcelles de la commune IV par 600 parcelles (200 à Mamaribougou et 400 à Samaya, dont le plan de réhabilitation a été approuvé il n’y a pas longtemps). Aussi, poursuit le maire, 83 parcelles sur 121 ont été données aux habitants de Kabalabougou pour compensation. C’est lors de la distribution des notifications de Mamaribougou, a déploré le maire, qu’il a été constaté des doubles attributions. Toute chose qui a amené l’actuel préfet de Kati à demander au maire de tout arrêter.   A Kanadjiguila également, déplore le maire, ce même problème de doublon s’est posé. Après une réunion du conseil communal, il a été décidé d’annuler tout à Kanadjiguila et de repartir sur une nouvelle base. Pour la sécurisation du foncier, le maire a fait savoir que sa municipalité est actuellement en partenariat avec une société informatique qui est chargée de faire le contrôle et l’audit des parcelles.
M. TOURE

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