Tentative d’expropriation des terres :La population de Sirakoro- Meguetana se dit « prête à tout » pour rester en possession de ses droits

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Le débat télévisé sur l’ORTM, naguère, concernant l’espace dit de sécurité de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou a soulevé un véritable tollé dans le village de Sirakoro-Méguetana. La population de ce village constate un agrandissement considérable de cet espace comparativement au plan initial en date de décembre 1993 par la directrice nationale des impôts, Mme Soumaré Niania Cissé. Du coup, le chef de village a adressé une demande de marche pacifique de protestation au ministre Sadio Gassama contre cette décision des autorités aéroportuaires de l’aéroport international de Bamako-Sénou.

Décidément le problème foncier restera à l’origine de tous les mouvements de contestation de la société malienne en générale et celle de Bamako et environs en particulier. Le scénario est toujours le même : le  citoyen lambda qui se plaint d’expropriation souvent de la part de l’Etat lui-même ou de personnes  nanties.

Le cas du village de Sirakoro-Méguetana ne fait pas exception. Il s’agit d’un village situé à proximité de l’aéroport international de Bamako-Sénou.

A la date du 06 décembre 1993, le directeur national des impôts,  en son temps, Mme Soumaré Niania Cissé, a adressé une lettre au chef de village de Sirakoro-Méguetana. Tout comme au chef de quartier de Niamakoro. Dans la correspondance, la Direction nationale des impôts (DNI) faisait porter à la connaissance de ces villages qu’il sera procédé au classement dans le domaine public de l’Etat, de la parcelle de terrain pour des besoins de l’aviation civile. A cet effet et conformément aux dispositions des articles 16 et 17 du code domanial et foncier, le chef de village de Sirakoro-Méguetana a été autorisé de bien vouloir faire parvenir son avis éventuel sur  la question en vue de l’enclenchement de la procédure.  Pour ce faire, la direction nationale des impôts a joint un plan à la lettre pour immatriculation de ladite parcelle.
rnAinsi, le 10 janvier 1994, après concertation avec ses conseillers et de la population sur la situation, le chef de village de Sirakoro-Méguetana a adressé une lettre réponse au directeur des impôts.  Dans laquelle il faire part à la DNI, des réserves formulées par la population de son village  surtout dans sa frange jeune concernant l’opération en question.
rnDans ces réserves, il était précisé que le village de Sirakoro ne possédait plus d’espace ni pour ses activités agricoles ni pour loger ses jeunes dont beaucoup ont déjà fondé un foyer. Pour cause, tout l’espace vital qui a constitué le patrimoine depuis des siècles a été accaparé par les autorités et attribué à des étrangers au village, le plus souvent sans le consentement de la population.
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rnEn somme, les besoins de l’aviation ne sauraient  justifient l’expropriation de pauvres paysans. L’intérêt de la communauté d’abord. Aussi, de l’avis des victimes de cet accaparement  la nouvelle route constitue une limite maximale que l’aviation doit observer.

En tout état de cause, la population de MEGUETAN est décidée à défendre par tous les   moyens le peu d’espace qui reste de son terroir. C’est en ces termes que le chef de village de Sirakoro-Méguetana a fait parvenir les cris de désespoir des citoyens honnêtes contraints à la réclusion.

Depuis lors, l’affaire a été classée sans suite. Mais sans crier garde, les autorités ont animé un débat télévisé sur la situation. En montrant un autre plan différent de celui du 06 décembre 1993.  Dans ce plan, l’espace du village de Sirakoro-Méguetana, qui est concerné pour la sécurisation de l’aéroport international de Bamako-Sénou, est beaucoup plus vaste que celui de 1993. Du coup, la population majoritairement composée de jeunes, s’est révoltée.

Ils ont contraint le chef de village a provoqué un conseil d’urgence sur la question. C’est à cet effet qu’une demande de marche pacifique de protestation a été adressée au ministre Sadio Gassama de la Sécurité Intérieur et de la Protection Civile.  Cette marche doit commencer à partir de la mairie de Sirakoro-Méguetana jusqu’à l’aéroport international de Bamako-Sénou.

Joint au téléphone, le maire de Sirakoro-Méguetana, Yaya Traoré a confirmé que le ministère n’a pas encore donné suite à la demande. d’autre part, selon une source bien fondée, les jeunes de  Sirakoro-Méguetana sont décidés à aller jusqu’au bout de leur combat. Ils se disent prêts à tout, à mourir s’il le faut.
rnA suivre…
rnOumar Diakité  
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