Le Premier ministre Moussa Mara a présidé hier à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, les travaux d’ouverture de la table ronde entre le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers pour le financement de la réforme foncière visant l’instauration d’un cadastre dans notre pays pour la période 2014-2018. Sur les 30 milliards nécessaires au financement de ce plan, ce sont 20 milliards qui doivent être mobilisés auprès des PTF.
Outre le Premier ministre Moussa Mara et le ministre des domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du patrimoine, Tieman Hubert Coulibaly, ces assises ont enregistré la présence de nombreux partenaires techniques et financiers. En l’occurrence, les représentants du corps diplomatique accrédité dans notre pays, des Banques de la place, des organismes internationaux et de nombreux experts français.
A travers cette table ronde, il s’agit selon les initiateurs de réunir tous les partenaires techniques et financiers, faire connaître les besoins de financement des différents volets du projet global, enregistrer des engagements ou des annonces de contribution au financement des besoins identifiés. Ce n’est pas tout, il s’agit de définir aussi un cadre de suivi du projet entre le gouvernement et les partenaires, d’échanger sur l’architecture générale du projet.
Cette réforme qui va s’étaler sur la période 2014-2018 va couter la bagatelle de 30 milliards de francs CFA. La participation de l’Etat s’élève à environ dix milliards de francs CF A et environ 20 milliards de francs CF A restent à mobiliser auprès des partenaires.
Le ministre des domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du patrimoine, Tieman Hubert Coulibaly a surtout rappelé tout l’intérêt que les plus hautes autorités accordent à cette réforme. Cela, à travers la mise en place d’un cadastre pour notre pays. Une volonté exprimée par le président de la République lors de son investiture et concrétisée à travers la création d’un département consacré au foncier et la mise en place d’un comité interministériel de 11 départements présidés par le Premier ministre.
Il a surtout rappelé la nécessité de la mise en place de ce cadastre cela eu égard à l’insécurité foncière grandissante dans le district de Bamako et la région de Koulikoro. Une situation qui a occasionné des procès sans issus et le bradage des réserves foncières.
Même son de cloche chez le Premier ministre Moussa Mara qui a ajouté que les conflits fonciers occupent 70% des affaires devant les tribunaux. Il a aussi regretté la multiplicité des intervenants, la mauvaise tenue des supports juridiques. Le chef du gouvernement a surtout insisté sur le fait que l’amélioration de la gouvernance foncière passe par ces réformes qui permettront de restaurer la confiance entre les populations et les autorités.
” La question foncière est une question de sécurité publique, c’est pourquoi le gouvernement accorde une importance à ce secteur au même titre que la santé, l’éducation… “ a souligné le Premier ministre.Intervenant au nom des PTF, l’ambassadeur de France au Mali, S.E Gilles Huberson qui a qualifié ces réformes de ” juste et efficace ” a exprimé tout le soutien de son pays à ce projet qui s’inscrit dans la durée.
A cet égard, il a avancé trois rasions qui motivent ce choix, il s’agit primo de faire régner l’ordre et la justice dans le secteur, secundo de rétablir la confiance entre les institutions et les populations dans le domaine foncier. Et tertio de sécuriser les investissements.
” La France mettra tous les moyens en œuvre pour mobiliser les financements destinés à soutenir ce projet. Pour ce faire, je me ferais le porte-parole du Mali auprès des autres partenaires en vue de vous accompagner “ a souligné l’ambassadeur français.
En tout cas, au terme des travaux, les PTF ont affirmé leur disponibilité à accompagner notre pays pour la mise en œuvre de ces réformes.
Kassoum THERA