Supposées ventes frauduleuses de parcelles : L’ex-DGA de l’ACI souhaite l’envoi d’une équipe d’enquête du Vegal

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Suite à la diffusion de certaines informations faisant état de son limogeage du poste de Directrice Générale Adjointe de l’Agence de Cessions Immobilières (ACI) « pour ventes frauduleuses de terrains », Mme Oumou Traoré souhaite l’envoi d’une équipe d’enquête du Vérificateur général, de l’Inspection des domaines et du Contrôle Général des Services Publics pour vérifier ces allégations sur sa gestion.

Face aux accusations de ventes frauduleuses de parcelles par ses soins, l’ex- Directrice Générale Adjointe de l’ACI, Mme Oumou Traoré, est sortie de sa réserve. Approchée par nos soins, elle n’a pas caché sa grande surprise face à la diffusion de ces informations avant de donner de larges explications sur la vente de parcelles par la société.

Au cours des deux sessions de conseil d’administration au cours desquelles  elle a pris une part active, Mme Oumou Traoré a affirmé qu’il n’a jamais été question de faire un état des lieux qui aurait eu comme résultat la présence de quelques parcelles non vendues dans la zone de ACI 2000. « L’ACI fait un morcellement intégral de tous les sites mis à sa disposition par l’Etat pour aménagement en parcelles cessibles (à vendre) et en équipements (places publiques, espaces verts, terrains de sport, lieux de culte, etc…) et jamais des “poches” ne sont laissées. Chaque parcelle a un numéro d’identification individuel y compris celles réservées aux équipements. Si par exemple le morcellement d’un site donne au total 3500 parcelles, elles seront numérotées du numéro 1 au numéro 3500. Ce sont ces 3500 parcelles avec chacune un numéro individuel qui sont introduites dans notre système informatique qui dispose de beaucoup de verrous empêchant une gestion frauduleuse de la part de quiconque, transparence oblige », a expliqué Mme Oumou Traoré.

Selon elle, « A l’ACI les modes de vente sont connus de tous nos clients. Ce sont : la vente aux enchères, la procédure de cession aux maliens de l’extérieur qui, depuis quelques mois, est applicable aux acquéreurs résidant au Mali, les prêts acquéreurs en partenariat avec les banques de la place. Chaque mode a sa procédure et l’application de ces procédures de vente fait intervenir pratiquement toutes les directions, à commencer par la Direction Commerciale pour l’adjudication par le client (qui du reste est une tierce personne) ensuite la Direction Financière pour le contrôle effectif des paiements puis la Direction Juridique et du Contentieux pour l’établissement des actes administratifs. Ensuite le Contrôleur de Gestion et l’Auditeur Interne interviennent pour un autre niveau de contrôle. C’est seulement après tout cela que le Directeur Général Adjoint entre dans le processus pour un dernier contrôle. En fait, le Directeur Général Adjoint n’a aucun contact avec le client dans la mise en œuvre du processus de vente, donc il ne peut pas vendre. En plus il ne détient aucune signature », a détaillé Mme Oumou Traoré.

Bonne foi, attachement aux principes de transparence

« Je n’ai connaissance d’aucune enquête au sujet des parcelles d’ACI 2000 vendues en catimini par qui que ce soit encore moins par la Directrice Générale Adjointe », a-t-elle souligné. Pour montrer sa bonne foi et son farouche attachement aux principes de transparence, elle souhaite vivement que le bureau du Vérificateur Général et les structures de contrôle de l’Etat  comme l’Inspection des Domaines et des Affaires Foncières et le Contrôle Général des Services Publiques « se penchent sur cette question de ventes frauduleuses par la Directrice Générale Adjointe que j’étais en contrôlant ma gestion ».

S’agissant de sa relève du poste de DGA qu’elle considère comme un non- événement, Mme Oumou Traoré apporte un certain nombre d’éclairages. « J’ai occupé le poste de Directrice commerciale de 2004 à 2007 et c’est sur la base des performances de cette Direction que le Conseil d’Administration, sur proposition du PDG d’alors, m’a nommée Directrice Générale Adjointe en janvier 2007. J’ai été la première DGA de cette Société et cela, pendant neuf (9) ans. Je ne peux que  rendre grâce au Tout-Puissant. Au bout de neuf ans, si on propose ma relève en Conseil d’Administration du poste de DGA pour me confier celui de Chargée de mission, qui est aussi un poste exaltant, cela  ne me peine  nullement. C’est dans l’ordre normal des choses. C’est pourquoi je dirais que cet acte qui date de 10 semaines est un non-évènement. Je travaille toujours à l’ACI comme Chargée de Mission. Ceux qui me connaissent réellement, savent que j’ai mes principes et mes convictions et que je travaille toujours dans la loyauté et le respect des procédures. Visiblement, je suis l’objet d’une manipulation qui ne dit pas son nom. Quelqu’un veut me faire porter un chapeau qui est trop grand pour ma petite tête », a-t-elle conclu.

Affaire à suivre !

C Doumbia

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