Spéculations foncières N’Gabacoro : Le préfet de Kati sur la sellette !

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Ces dernières années, la spéculation foncière a atteint un stade très inquiétant dans la commune rurale de N’Gabacoro, cercle de Kati qui est à un pas du district de Bamako. La population locale est dépassée par la prolifération de faux titres fonciers dont certains émanent des responsables administratifs du cercle et de la région de Koulikoro.

La vente illicite des places publiques du village de N’Gabacoro, chef lieu de la commune du même nom a fait un tollé en 2004. A l’époque, la jeunesse de la localité a livré une grande bataille pour les réclamer. Certaines ont été récupérées dont un terrain de sport et une place de loisir. Mais aujourd’hui, la situation s’empire avec un autre phénomène très inquiétant.

En effet, beaucoup de gens détiennent de faux titres fonciers de terrains frauduleusement acquis. Ils ont déjà barré plusieurs routes par de nouvelles constructions. Ce qui a suscité la colère de certains habitants dont Diakaridia Dembélé urbaniste et Me Mahamadou Traoré avocat et conseiller municipal. Ces derniers ont entamé des démarches pour y faire face. Le premier est parvenu à faire annuler un faux titre. Mais c’est un grain de sable dans l’océan vu l’ampleur de la situation. Le reste de la tâche s’annonce difficile.

De source digne de foi, le préfet du cercle de Kati Ibrahima Mamadou Sylla aurait vendu la plupart de ces lots illégaux. Il aurait ensuite rejeté la responsabilité sur les techniciens qu’il envoie pour étudier les terrains. M. Sylla fait croire que ceux-ci lui ont induit en erreur. Pourtant bien qu’il soit saisi du problème, on continue à construire et rien n’est entrepris pour arrêter les chantiers qui poussent comme des champignons. N’est-il pas complice?

Certains cadres de la direction régionale de l’urbanisme de Koulikoro sont également pointés du doigt, pour avoir attribué de faux titres fonciers. Là aussi, s’il faut démanteler le réseau beaucoup de têtes vont périr. D’autre part, on ne sait pas pourquoi le maire ne se mêle pas de ce combat. S’il est propre, sa participation est légitime et prépondérante en vue de réclamer le patrimoine foncier volé. Car, toute la commune est touchée par ce phénomène.

A Bandjougoubougou, en sus des litiges habituels interminables entre propriétaires et vendeurs de parcelles, des bruits se font entendre autour d’une vaste superficie. Celle-ci se trouve à la limite de Bandjougoubougou avec Fombabougou, un des villages de la commune de Moribabougou. Pour l’instant, on ne sait pas exactement qui l’a vendue. Le préfet et le bureau communal se rejettent la responsabilité. Cependant, ils promettent d’éclaircir la situation.

Affaire à suivre

Issa Santara

 

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