Spéculations foncières au CARPOL : Les options d’échange vont-elles suffire ?

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L’affaire de spéculations foncières à Sotuba (commune I du district) va peut-être nécessiter l’intervention de la justice. Après les procédures de dénonciation du coup mafieux, les victimes réclament la restitution des parcelles et la sanction des  coupables. D’ores et déjà, la hiérarchie des Domaines et du cadastre prône des options d’échanges. Mais les coupables se disent insatisfaits.

Les responsables des Domaines et du cadastre se retrouvent malheureusement dans un tourbillon de détournement flagrant de terrains entre collaborateurs au CARPOL. En effet, c’est en  2003 que deux vieux agents de Catégorie « B » travaillant justement  dans la division du Cadastre et de la Propriété foncière ont été respectivement dotés de parcelles en titre foncier 1590 CI et 15911 CI à référence UL/10 et UL/11 à Sotuba. Avec un Arrêté N° 052 HC-DB-CAD de 2003 du Haut Commissaire du district de Bamako portant autorisation de cession direct de parcelles, les intéressés répondant au nom de Soumana Traoré et feu Boubacar Coulibaly s’étaient acquittés de tous les droits et formules clairs aux textes. En attendant de rentrer en possession des documents « titres fonciers » et après plusieurs années de service sans investissement, il s’est avéré que ces parcelles étaient la propriété d’autrui.

Un commerçant résidant à Djélibougou et qui détenait les titres fonciers depuis août  2010 aurait même mis ses parcelles en valeur pour un montant avoisinant  10 millions de FCFA. C’est ainsi que M. Soumana Traoré et les veuves ont immédiatement introduit une réquisition sur le titre foncier N° 1590 CI du 23 mai dont la réponse a confirmé un  constat frustrant. Comme unique solution à ce problème, les victimes, aidées par la section syndicale des Domaines et du Cadastre, réclament leurs terrains et exige que la hiérarchie préconise des options d’échanges. La solution de ce problème dépendra finalement du  verdict des autorités judiciaires.

Rappelons qu’en 2007, une affaire similaire avait  éclaté en ce même lieu (les Domaines et le Cadastre) lorsqu’un agent malade, au moment où on le croyait mourant, s’est miraculeusement rétabli. Après avoir constaté la vente de son terrain, le moribond ressuscité a eu la chance de reconnaître le marchand qui lui a restitué sa parcelle.

M. Bellem

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