Sur une superficie de 42 hectares au départ, le Laboratoire central vétérinaire (LCV) se retrouve aujourd’hui avec 14 hectares. La structure a perdu tous les procès intentés en vue de récupérer son patrimoine foncier. Le personnel expose son inquiétude au ministre de l’Elevage et de la Pêche.
Nommée ministre de l’Elevage et de la Pêche le 11 avril, Ly Taher Dravé, a entamé depuis quelques jours, une série de prise de contact avec les structures rattachées à son département. C’est dans ce cadre qu’elle s’est rendue le vendredi dernier au LCV.
Après la visite des différents départements de la structure, Ly Taher Dravé s’est entretenue avec le personnel pour s’enquérir de leurs préoccupations.
Au cours des échanges, la direction du laboratoire a informé le chef du département de tutelle de l’agression du patrimoine foncier de la structure et les procédures judiciaires qui en ont suivi.
“Notre site avait 42 hectares, mais aujourd’hui on ne détient plus que 14 hectares. D’année en année, le patrimoine foncier du labo est agressé”, a regretté le Dr. Boubacar Ousmane Diallo, directeur général du LCV. Mme Ly a été informée également du verdict des différents procès intentés par le LCV dans cette affaire, mais il est sorti vaincu.
“Nous sommes en train d’aller vers la déclaration d’utilité publique pour pouvoir dédommager tous ceux-là qui occupent le domaine du labo”, a prévenu le directeur général du LCV. En plus du problème foncier, le LCV est confronté à un manque de ressources humaines qualifiées.
“Chaque année, des spécialistes partent à la retraite, mais l’Etat recrute moins pour la relève de ces ressources humaines qualifiées. C’est aussi un grand souci auquel nous sommes confrontés aujourd’hui au LCV”, a alerté le Dr. Diallo.
L’une des préoccupations de la direction du LCV, c’est aussi le financement du plan stratégique de rénovation de la structure, évoquée au cours des échanges.
Exprimant toute sa fierté pour le LCV et son personnel, le ministre de l’Elevage et de la Pêche a indiqué avoir pris bonne note des doléances énumérées par le personnel.
Présent à la rencontre, le maire de la Commune I, Mamadou Kéita, a promis de faire de son mieux pour que le LCV retrouve ce qui lui appartient.
Cette visite a été couplée à la cérémonie de remise des biens et services à la direction nationale des services vétérinaires (DNSV) et au ministère de la Santé et l’Hygiène publique dans le cadre du projet Gavi, poids contre la rage.
Il s’agit des matériels de dissection, de protection individuelle, des désinfectants à la DNSV pour la région de Sikasso et le district de Bamako. Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a reçu 5000 doses de vaccin antirabique pour le traitement des personnes exposées aux chiens enragés dans la 3e région et à Bamako, 5000 seringues à insuline pour la vaccination, de matériels informatiques et une bourse de formation en master en santé publique.
Maliki Diallo