La vente illicite des parcelles est désormais l’apanage de nos élus communaux. Malgré l’inexistence d’espaces vides pour ce faire, certains de nos élus à l’image du maire central Adama Sangaré ne manquent point d’imagination en revendant doublement des lots. D’où les litiges fonciers.
L’on se rappelle qu’à la faveur des Etats généraux sur le foncier tenu à Bamako, le chef de l’Etat avait dénoncé cette attitude fâcheuse qui constitue l’un des problèmes majeurs dans notre capitale. Les propos du président ATT sont visiblement tombés dans des oreilles de sourds. Le maire du District Adama Sangaré ne donne, en tout cas, pas l’impression de les avoir entendus.
Et pour preuve, une parcelle se trouvant dans le quartier de Sicoroni en Commune II, appartenant à une vieille dame a été vendue par le maire du District. La dite parcelle a été morcelée puis vendue respectivement à un commerçant de Lafiabougou Bougoudani et à un informaticien comptable résidant à l’Hippodrome.
Le processus a été empreint de plusieurs anomalies nettement visibles sur les deux papiers de ventes comportant la signature du maire du District. Primo, la série initiale E a été modifiée pour donner la série " I ". Secundo : au niveau de la décision, malgré que lesdites parcelles soient séparément vendues respectivement le 24 mars 2009 et le 13 janvier 2010, la décision de vente est établie suivant un même numéro soit 0190 du 11-02-09
Selon nos sources bien introduites, le maire du district a commis des gens spécialement à la recherche d’espaces non occupées dans la ville de Bamako. Après l’indentification des parcelles vides, l’on procède à leur recensement et des preneurs sont vite trouvés pour les revendre. Une véritable opération qui a porté ses fruits au maire et à ses collègues, mais aussi à ces agents mercenaires.
A suivre…
Alpha Macky Diakité
