Spéculation foncière dans la commune de Mandé, Ouézindougou : Près de 500 lots dans un cul-de- sac !

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Le temps, les faits et les pratiques dans le domaine foncier donnent raison à Me Mohamed Aly Bathily, actuel ministre des Domaines, des Affaires Foncières et du Patrimoine de l’Etat. Surtout dans le cercle de Kati. Une localité devenue par la force des choses le véritable terrain de prédilection des spéculateurs fonciers de tout acabit. Des fonctionnaires d’Etat, agents de collectivités, élus et agents immobiliers ont lié une complicité grandeur nature autour des terres des paisibles citoyens. Ils piétinent le code domanial, empiètent sur les prérogatives de l’Etat et tournent dans la farine les juges. Ces nouveaux rois du foncier s’enrichissent sur du faux et ne courbent l’échine même devant le diable. C’est le cas actuellement dans la commune du Mandé, où le maire par une décision sans référence (aucun numéro) a procédé illégalement par l’aide d’un huissier à l’expropriation des propriétaires de lots situés dans la zone de Ouézindougou et environs, pour les réattribuer de manière très frauduleuse contre espèces sonnantes et trébuchantes. Le seul motif évoqué reste, la non mise en valeur des terres par leurs acquéreurs. Or, dans ce contexte le code domanial exige tout un procédé à exécuter dans un délai requis. A savoir, commettre l’huissier à alerter les éventuels propriétaires légaux des parcelles à partir de leur adresse, suivie de la notification d’une mise en demeure sanctionnée par un délai d’exécution des travaux sur le site. Tel n’a aucunement été le cas dans cette affaire. Où le puissant maire, Mamourou Fofana, en violation flagrante des textes domaniaux à exproprier des paisibles citoyens par une décision sans référence légale (histoire de ne pas les permettre d’attaquer l’acte administratif), avant de réattribuer ces mêmes parcelles au plus disant. Pour ce faire, c’est une véritable machine qui a été mise en branle, avec des maîtres d’œuvre. Notamment un certain Diallo (entrepreneur de son état) chargé de faire des travaux ‘’drôles’’ pour décourager les propriétaires originaux à réclamer leur terre. Quant à Aly Badra Camara, un magnat des fonciers, connu dans le cercle de Kati et dans les couloirs du tribunal et de la préfecture de la même localité, lui son rôle est de liquider au plus offrant les parcelles livrées à la vente par le maire. Récemment, au niveau de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie dans une affaire de détournement des lots, il a sorti de son sac plus d’une centaine de lettre d’attribution des parcelles situées dans la localité de Ouézindougou. Tenez-vous bien, des lettres non encore signées par le maire. Ce dernier ne craint rien. Il ne s’inquiète point devant n’importe quelle plainte du tribunal de Kati. Et quand, il est convoqué devant une quelconque brigade de gendarmerie, c’est généralement la note de soit transmis du tribunal de Kati qui parachute sur la tête des ‘’pauvres’’ gendarmes. On affirme qu’il est sous de bonnes grâces du maire du Mandé et d’un substitut du Procureur du tribunal de Kati. Un cercle bien huilé, qui a réussi récemment a mettre dans la gueule du loup 497 lots à usage d’habitation.

Affaire à suivre.

Nana Cissé  

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