Si rien n’est fait, le très riche opérateur économique Libanais, Jean Azar, est sur le point de transformer le quartier Fombabougou en “Gondwana City” où il fait ce qu’il veut, comme bon lui semble, au grand dam des populations impuissantes de ce quartier.
En effet, c’est à un véritable brigandage auquel se livre l’opérateur économique à Fombabougou. Avec la complicité d’un conseiller communal indélicat, Jean Azar veut s’accaparer des terres des paysans, au motif qu’il ambitionne de créer une usine de concassage de pierres, sur les flans de la colline longeant le quartier. Cette spéculation foncière porte sur plus de 30 hectares de terres cultivables et de lots à usage d’habitation. Conséquences : les habitants du quartier, qui se sont regroupés au sein d’un collectif, parce qu’ils ne savent plus à quelles autorités se confier. Ils sont si désorientés qu’ils ont organisé une excursion à l’intention des hommes de média, dans l’après-midi du dimanche dernier, pour leur permettre d’appréhender l’ampleur du danger qui les guette.
Comment en est-on arrivé là? Courant 2008, le controversé et richissime opérateur économique se rend chez Baba Coulibaly, chef du village de Fombabougou, avec en main un projet de création d’une usine de concassage qu’il voulait installer sous la colline surplombant le village. Cette idée de génie a été bien accueillie par les populations. D’autant plus que l’usine allait créer beaucoup d’emplois pour les jeunes. Ainsi, il sollicite auprès du chef de village l’espace nécessaire pour l’installation de sa carrière. Le projet va se buter à un problème, car l’espace choisi par Jean Azar a été vendu, selon les règles de l’art à des particuliers, dont certains y ont déjà construis leurs maisons. Face à cette situation, le chef du village de Fombabougou, Baba Coulibaly, ademandé à l’opérateur économique de rencontrer les occupants de l’espace concerné afin de s’entendre avec eux. Ce fut le même discours tenu par le maire de Moribabougou, à qui, il a expliqué son projet. Certains acceptent de lui céder leurs terres. Parmi eux, Ibrahim Simpara qui lui vend son Titre Foncier portant sur des parcelles à usage d’habitation. Du coup, l’homme d’affaire, avec la complicité du conseiller communal et non moins conseiller du chef de village de Fombabougou, Adama Konaté, prend goût pour les autres terres. Ainsi, il veut profiter de ce TF pour s’approprier les autres. Selon certains propriétaires que nous avons rencontrés sur place, la superficie que Jean Azar a pu acheter porte sur à peu près 2 hectares. Alors que les terres qu’il réclame sont évaluées à plus de 130 hectares sur toute la colline surplombant le village. “Nous sommes les premiers habitants de ce quartier. C’est nous qui avons chassé les diables, les serpents d’ici pour nous y installer. On ne comprend pas, aujourd’hui, comment quelqu’un peut se présenter devant nous avec des Titres fonciers sans numéros”, a soutenu Tiécoura Coulibaly, un des propriétaires terriens. Face à la situation, le collectif avait porté plainte contre l’opérateur économique au Tribunal de première instance de Kati. “Le tribunal de Kati ne nous a notifié aucun jugement concernant cette affaire”, nous a confié Bakary Niaré, membre du collectif. Avant de dire qu’entre temps, Jean Azar est allé porter plainte, à son tour, contre lui, pour enlèvement des bornes des lots concernés. Conséquence: Bakary Niaré a purgé 15 jours de prison à Kati.
La plainte déposée par le collectif n’ayant pas pu aboutir, les plaingnants ont remis ça le 29 avril dernier, à Kati. Et curieusement, le 2 mai dernier, l’opérateur économique est venu remettre de nouveau au collectif une autre convocation, déposée au même tribunal sur la même affaire. Alors question: comment Jean Azar, qui dit avoir gagné son procès, peut-il porter une autre plainte devant le même tribunal et sur la même sur affaire?
Nous y reviendrons.
Youssouf Diallo
au lieux de divertir les gens il faut aller aux nord mali cest la ba le grand probleme il faut pas faire oublier les gens tout ces racaille de k
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