Spéculation foncière a Yirimadjo : Un complot manigancé

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Depuis l”avènement de la Démocratie, la spéculation foncière est devenue une affaire juteuse au Mali. Les autorités communales n”hésitent plus à s”en accaparer. Ainsi récupèrent-elles les zones déjà occupées par les populations pour en faire les biens personnels. Et n”hésitent plus à vendre les lots contre de fortes sommes, très généralement proposées par nos compatriotes de la diaspora. Une décision ministérielle avait condamné la vente des parcelles par les maires, premiers responsables de la Commune. Certains d”entre eux ont même payé les frais, en se retrouvant en prison.

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Malheureusement, ce qu”on peut honnêtement appeler l”expropriation, ne dérage nullement la conscience de ses acteurs.

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Alors que le problème de terre déchire plus le tissu social qu”il ne le consolide. L”exemple de la Commune VI est tangible.

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Le Maire actuel de la Commune VI assiste à une situation d”expropriation de terres à Yirimadjo qui s”amplifie du jour au lendemain entre la SEMA, les chefs de quartiers et les populations.

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Croyant que le système des Logements Sociaux initié par le Président Amadou Toumani TOURE, était une bonne chose, les Maliens commencent à subir les manigances des socités de construction desdits logements comme la SEMA.

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Le côté Est des 300 logements de la SEMA à Yirimadjo, sur le trajet de «Warbougouy» fait de nos jours l’objet d’expropriation. Déjà un mois que les occupants de cette parcelle, plus d’une quarantaine de familles, sont à couteaux tirés avec la SEMA. De l’avis des occupants de la zone, cette partie leur a été vendue par le chef de quartier de Yirimadjo.

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Un complot manigancé

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Depuis le mois de novembre dernier, la SEMA revendique cette partie et demande aux occupants actuels de déguerpir sans condition. Ceux-ci, n’ayant pas compris de cette soudaine attitude de la SEMA, ont demandé des explications au chef de quartier Youba DIARRA. Il aurait demandé aux occupants de laisser la SEMA. Pour lui un chef de quartier ne peut rien dans cette affaire. Il aurait poussé son outrecuidance jusqu’à dire que cette partie appartient à la SEMA et si elle a besoin de sa terre, les occupants temporaires doivent lui céder sa parcelle. Mais là où le bas blesse, c’est que ni la SEMA, ni le chef du quartier, n’ont su prouver la date de la vente de cette partie à la SEMA.

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 C’est ainsi que les occupants de cette parcelle ont estimé que c’est un complot manigancé?

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Et la Mairie de Yirimadjo (le Centre Secondaire d’Etat Civil) a été saisi pour tirer l’affaire au clair. A la grande surprise de tout le monde, la Mairie décline toute responsabilité, faisant croire aux plaignants que la partie en question relevant ressort du territorial de Kati.

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La tentative de la SEMA

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Lorsque les habitants de la localité cherchaient des éclaircissements à leur problème, ils ont été surpris par des Huissiers accompagnés des agents de maintien d’ordre chargés den les expulser. Plusieurs familles ont subi les caprices de ces missionnaires sans mandat. D’autres ont préféré se déloger durant toute la journée pour s’échapper aux dégâts. Après leurs opérations, ces envoyés de la SEMA sont rentrés, et c’est ainsi que les populations ont encore rejoint leurs familles.

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L’affaire aux autorités judiciaires

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La zone en question étant du territoire de Kati, il était nécessaire que les autorités administratives de cette commune soient imprégnées. Ainsi la justice de la localité a été saisie de l’affaire. Au Tribunal de Kati, les autorités judiciaires ont convoqué les différentes parties. Avant, la date de ce rendez – vous, la partie SEMA a été entendue.

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Le 26 novembre 2007, le tribunal de Kati s’est dit incompétent et a envoyé l’affaire au niveau de la Cour d’Appel de Bamako.

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 La Cour d’Appel à son tour, retourné le dossier du Tribunal de Kati. Voilà encore un second rendez-vous, prévu pour le 17 décembre 2007 à Kati.

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Les occupants de cette parcelle sont inquiètes du fait qu’ils ne comprennent pas pourquoi toute cette procédure pour une affaire si facile à trancher. De plus, l’attitude du chef de quartier présage que quelque chose cloche dans cette affaire.

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En attendant le verdict de la justice, n’étant pas opposés au déguerpissement, les habitants de ce lieu ne demandent qu’une chose : le recasement.

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Y. C. K.

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10 dec 2007

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