Ces derniers temps, le village de Kanadjiguila, situé dans la périphérie de Bamako, relevant du cercle de Kati, commune rurale du Mandé est secoué du fait des agissements illégaux d’un certain Djiguidjan Camara qui s’est fait distingué dans la spéculation foncière.
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Démasqué, puis écroué à la Maison d’Arrêt de Kati, sur une plainte des notabilités et des familles fondatrices du quartier de Kanadjiguila, Djiguidjan recouvre clandestinement sa liberté sur ordre du juge d’instruction de Kati, le magistrat Yaya Karambé sous prétexte que le présumé délinquant souffrirait de tension, de diabète et autres maladies suffisantes pour le relaxer.
rn Sachez le naturel, il revient au galop, dit l’adage. Une fois libéré, Djiguijan Camara reprend du service. Les notables de Kanadjiguila ainsi que les familles fondatrices, à commencer par le chef de quartier, M. Moussa Kanadjigui, indignés par cet acte du juge d’instruction de Kati ont adressé au ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna Koné, une lettre ouverte dont nous nous sommes procurés une copie.
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LA SUBSTANCE DE LA LETTRE OUVERTE
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Le chef de village de Kanadjiguila, M. Moussa Kanadjiguia qui a pour conseil Me Baber Gano informe le Général Kafougouna Koné que son village est sécoué ces derniers temps du fait des comportements insolites du juge d’instruction du tribunal de Kati, M. Yaya Karembé dans la libération clandestine d’un prévenu inculpé pour usuptation de titre, faux et usage de faux.
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“En effet, M. le ministre, depuis un certain temps, la vente anarchique des lots à usage d’habitation a pris une proportion inquiétante à Kanadjiguila par la bénédiction d’un étranger qui a longtemps pactisé avec les notabilités et les familles fondatrices du village que je nomme ici Djiguidjan Camara”, a déclaré le chef de village de Kanadjiguila.
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Suite à des enquêtes, il a été formellement établi en octobre 2007 que Djiguijan dispose d’un cachet et de la carte d’identité portant mention de chef de village de Kanadjiguila. Cela n’est ni plus ni moins qu’une usurpation d’identité, puisque le chef de village de Kanadjiguila est Moussa Kanadjigui et non Djiguidjan Camara. C’est à ce titre qu’il se livre à la vente illicite de lots à usage d’habitation en complicité avec certains conseillers de la commune rurale du Mandé à l’insue de la chefferie traditionnelle.
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Grâce à l’implication personnelle du chef de village qui a porté plaine, Djiguidjan Camara a été interpellé à la Brigade de Recherche du Camp I de la Gendarmerie de Bamako, puis mis à la disposition du tribunal de Kati où il sera incarcéré et mis sous mandat de dépôt pour usurpation de titre, faux et usage de faux en fin octobre 2007.
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PLUS DE 50 FAMILLES ESCROQUEES
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Dans la lettre ouverte adressée au ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le chef de village de Kanadjiguila estime à plus de 50 familles qui ont payé à Djiguidjan Camara des frais pour acquérir leurs lots, mais pour des raisons d’irrégularités, celles-ci n’arrivent pas à construire. C’est cet état de fait qui tracasse le plus aujourd’hui M. Moussa Kanadjigui.
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Pendant que les instructions suivaient leur cours normal et que Djiguidjan est sous les verrous, le juge d’instruction M. Yaya Karambé, fraîchement venu d’un congé d’un mois, libéra l’inculpé au motif qu’il souffrait de tension, de diabète et autres maladies sans certificat médical, en tout cas de l’avis du chef de village.
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Un juge, fut-il d’instruction est-il au-dessus de la loi ?
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