Spéculation foncière à Kalabambougou : Les dérives insupportables de Moussa Mara

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Les jeunes de Kalabambougou, un quartier périphérique de la Commune IV du District de Bamako ne décolèrent pas depuis le déclenchement de l’opération de lotissement. Ils ne cessent de décrier le laxisme, sinon la complicité du Maire Moussa Mara et de Doudou KANOUTE, 2ème Adjoint chargé de la gestion domaniale à la Mairie, dans la gestion foncière de Kalabambougou. Spéculation, quand tu nous tiens !

Moussa Mara, président, maire de la Commune IV

La gestion foncière, notamment l’affaire dite de l’Ilot 15 était à l’ordre du jour d’une assemblée générale tenue le week-end dernier à l’école fondamentale locale. Auparavant, la jeunesse avait organisé par secteur et entre jeunes et personnes ressources du village, des séances de réflexion-pour faire l’état des lieux et des propositions au cas par cas des problèmes posés.  L’objectif de la rencontre, selon Seyba Diawara, parlant au nom de la jeunesse,  et représentant les groupements et associations pour le développement de Kalabambougou, est de faire l’état des lieux afin d’attirer l’attention des plus hautes autorités sur la situation qui prévaut dans la localité sur les manœuvres de Moussa Mara et de ses conseillers.

La parole aux victimes

Ils sont très nombreux  à subir les tracasseries de Moussa Mara-pardon, de la Mairie de la Commune IV. Selon les organisateurs de la rencontre, Moussa Mara a démoli certaines maisons  sur l’Ilot 15 sous prétexte d’y ériger la Mosquée. Ce faisant, il ambitionne morceler et vendre l’ancien site retenu pour la construction de la Mosquée.  «Le Mairie voulait faire construire la mosquée sur nos parcelles», explique Hamidou Coulibaly. Quant à Abdoulaye Coulibaly, il regrette: «la mosquée n’est pas dans le plan de lotissement de l’Ilot 15 de Kalabambougou. Mara et ses conseillers veulent réduire nos parcelles de 10/15 afin de vendre une partie. Nous n’accepterons jamais cette injustice». Sada Diallo, 1er responsable de la jeunesse a été on ne peut plus clair : «Nous avons démarché tous les 13 conseillers de Kalabambougou à propos de cette affaire. Mais rien n’a filtré. Finalement, la mairie a fait le lotissement avec la sortie des voies. Le terrain de foot et les espaces verts ont tous été vendus par la Mairie».

Les victimes du lotissement de Kalabambougou ont lancé un ultimatum à Moussa Mara: «Nous donnons deux (2) mois à la Mairie. Si rien n’est fait pour satisfaire les victimes du lotissement, nous marcherons sur la Mairie», avertit Seyba Diawara.

Après la sortie des voies, les conseillers municipaux veulent nous déloger à tout prix et démolir nos habitations, ont-ils révélé. Avant de promettre qu’ils se battront jusqu’au bout, même s’il faut leur sang.

S. KONE 

 Réaction des Internautes

Nous avons pioché sur Maliweb 13 réactions, où par moment, Moussa Mara et ses partisans tentent de défendre l’indéfendable. Alors qu’à Kalabambougou, les victimes ne pleurent que d’un œil. Si l’AG prévue ce 6 janvier 2013 venait à se tenir de façon démocratique, la vérité éclatera. Puisque Moussa Mara et ses partisans font de l’intox leur arme de guerre. En attendant, nous vous invitons à lire à la page ci-contre, le compte rendu de l’AG des populations de la même localité tenue le 2 septembre 2012.

Drissa:

«D’abord sachez que les malversations foncières sont un problème commun de toutes mairies. Tu incrimines de fait ton client (Moussa Mara) parce que comment tu t’exprimes tu n’es pas un simple lecteur. Tu es un commando pour défendre Moussa Mara. Ton client fait partie des pro-putschistes et comme jeune responsable politique. J’ai été très déçu de sa part comment quelqu’un comme lui peut cautionner un coup de force et je me demande où est passé son ton sens d’expert comptable. Comme tu sembles connaître personnellement Moussa Mara, dis-nous ce qu’il a fait de mieux ou de différent que ses prédécesseurs ? Il y a quelques semaines de cela j’ai été à Lafiabougou, j’ai failli casser ma voiture et j’ai demandé si c’était qui le Maire ? On m’a répondu que c’est, Moussa Mara. J’ai été très étonné de voir que quelqu’un dont on m’a fait toutes sortes d’éloges que les quartiers dont il est le Maire soit dans un tel état de délabrement. Attaquer le journal devant les tribunaux, et inviter publiquement sur les radios ou chaînes, l’auteur de ce article pour un débat contradictoire Entre nous, je pense que Moussa Mara n’aimera pas que des responsables maliens acceptent un débat contradictoire

Rétorque :

M. Drissa, ce n’est pas à moi que tu va faire croire que ceux qui sont opposés Moussa Mara, ont un poids médiatique. En tous cas, pas plus que Moussa Mara  qui est un pro-putsch, et pour le moment, il est du côté de ceux qui tiennent le pays. Tout au moins, il n’est pas en opposition avec le pouvoir, donc, dis nous sans langue de bois, qui instrumentalise cette affaire ? Qui est derrière ces gens ? Vous vous idéalisez des gens à tel point que votre vision est statique, tout change, tout évolue, même votre maître Moussa Mara ne fera pas exception à cette règle. La question est de savoir dans quel sens Moussa Mara a évolué. La réalité ne me, fait peur, Moussa Mara est un humain, et surtout un Malien comme nous tous. Donc, le gain facile, ça tente plus d’un ; la politique sert à se servir, avant de servir son pays. J’avais beaucoup cru en CMD l’ex-P. S’il y avait eu des élections, j’aurai voté pour lui, alors que je n’ai jamais voté de ma vie. Tout simplement, parce que je trouvais que c’est le seul Malien qui n’avait jamais travaillé pour le Mali. De ce fait, il avait les mains propres et il était à l’abri du besoin. Donc, on pouvait mettre un peu d’ordre dans le pays, mais le temps m’a donné totalement tord, parce que CMD a travaillé pour lui même et ses proches.

 

Hamidou Diallo :

Monsieur DRISSA, il faut conseiller au Maire Mara de se prononcer publiquement sur le sujet, si possible d’organiser un sérieux débat dans le même ordre d’idée sur l’ORTM ou sur une radio privée, car aujourd’hui Moussa Mara est considéré comme le porteur d’espoir pour la jeunesse malienne, en particulier pour la diaspora qui voit en lui un deuxième homme, après Malick Coulibaly. De nos jours, les communications sont très importantes. J’ajoute qu’une intox non démentie est plus dangereuse que les missiles SAM, 7 en termes de nuisance et surtout une étoile montante comme MARA. Un missile tiré à partir de Bamako n’atteindra DIEMA, difficilement, mais, un clic d’infos sur les réseaux sociaux peut, en une seconde de fraction, atteindre l’autre bout du monde.

Malibah:

Il faut continuer à travailler avec M. le Maire. Votre temps très proche, Inchallah. Le Mali a besoin des gens comme Moussa Mara pour avancer. Du courage Monsieur le Maire, les Maliens patriotes st avec vous partout.

Drissa Arama : Méfiez-vous de ce genre d’intoxications. Voici la réelle information sur cette affaire. Lisez-bien et comprenez que M. le Maire est toujours sur son chemin de transparence et de justice. Kalabambougou était un des nombreux quartiers spontanées de Bamako, c’est-à-dire érigés sans plan, ni règle d’urbanisme
En 1996, les populations ont décidé d’elles-mêmes de demander le lotissement du quartier et ont dû travailler avec la mairie d’alors. C’est ainsi que le Maire de l’époque, feu BOCOUM, a demandé à l’Etat de transférer le titre foncier du quartier (la terre appartient à l’Etat) à la mairie pour entamer les opérations de lotissement. A ce moment, la mairie a surestimé les besoins en gonflant le nombre d’habitants, pour pouvoir sans doute spéculer avec le solde des parcelles. C’est ce qui arriva. C’est ainsi que de 1999 à 2009, de commissions en commissions, la mairie commença à vendre les parcelles, à un rythme tellement soutenu qu’une bonne partie de la population de Kalabambougou se retrouva sans parcelle et sans titre. Il était ainsi très courant de voir des personnes étrangères au quartier détenant des titres sur les terrains pourtant occupés par des habitants de Kalabambougou souvent depuis plusieurs générations. A notre arrivée à la mairie, nous avons recensé plus de 2000 personnes dans ce cas. C’est ce qui fait que nous avons décidé de reprendre totalement le lotissement en priorisant d’abord les occupants et si possible les places publiques et autres équipements collectifs (marchés, écoles, terrains de foot…). Nous avons dû reprendre le plan, refaire des enquêtes ménages, mais aussi tenir compte de l’évolution des choses avec des constructions déjà effectives, des titres fonciers constitués…La Mairie a du revoir à la baisse certaines superficies après acceptation de la population lors d’une assemblée générales organisée en juillet 2009. Malheureusement, notre mandat a été écourté en fin 2009 et la délégation spéciale est venue à notre place. Elle a néanmoins poursuivie dans notre direction et après notre retour l’année dernière nous avons poursuivi l’opération pour la finir ces derniers temps. Grâce à notre action les 2000 habitants de Kalabambagou sans terrain sont tous dépositaires de leur titre aujourd’hui. Grâce à notre action l’opération de lotissement a connu un début de finalisation avec les sorties de voie de septembre dernier. Cette opération n’a pas fait que des heureux, ce qui est sur. D’abord les personnes qui devaient quitter les voies publiques, qui avaient été prévenues depuis longtemps et qui avaient leur titre de propriété sur leur nouvelle parcelle mais ne sont pas parties. Ces personnes ont été surprises par les démolitions, mais elles ne doivent s’en prendre qu’à elles mêmes! Il y a certaines personnes du quartier, autour de la chefferie, qui sont impliquées dans les spéculations foncières et qui ont vu de nombreux titres vendues par elles annulées par la mairie pour être réallouées à leur véritable ayants droits

Drissa Arama :

Voici le restant du démentit de cet intox. A côté de ceux ci, il y a sans doute quelques cas où la mairie elle même n’est pas exempte de reproches. C’est évident, mais à ce niveau, nous avons indiqué notre disponibilité aux habitants du quartier pour les recevoir, discuter et résoudre les quelques cas litigieux au cas par cas. Pour donner un ordre de grandeur, sur plus 4000 parcelles, le nombre de cas litigieux ne dépasse pas 25. Mais malheureusement ce sont des personnes bruyantes, qui s’agitent, vont devant les journaux avec en soutien d’autres responsables mal intentionnés. Ils ont d’ailleurs écrit le Ministre de tutelle qui nous a répercuté le dossier. Nous avons organisé à la mairie une assemblée des responsables du quartier le jeudi 20 décembre et il est apparu lors de cette rencontre qu’ils sont ultra minoritaires dans le quartier. Il a été par conséquent décidé d’organiser une véritable assemblée générale dans le quartier le 6 janvier 2013 pour définitivement résoudre les derniers cas litigieux de l’opération de lotissement. J’ai adressé une lettre au chef de quartier dans ce sens, lettre dont le Ministre est ampliative. Toute personne intéressée par le dossier, peut faire le déplacement de Kalabambougou le 6 janvier prochain pour être témoin de ce qui se passe. J’invite les journalistes sérieux à s’y rendre aussi pour relayer les vraies informations. Je termine en indiquant que la mairie reste disponible pour toute interpellation et toute interrogation sur ces questions. Nous n’avons jamais perdu de vue nos deux objectifs en matière foncière : redresser les tords causés aux pauvres et proteger les places publiques.
Bien à tous

Le scientifique : 

Je connais ce Monsieur, renseigner sur comment il a fait pour gagner les élections municipales à Lafiabougou.

Comme nous vous l’avions dit dans le chapeau, si l’AG prévue ce 6 janvier 2013 venait à se tenir de façon démocratique, la vérité éclatera. Puisque Moussa Mara et ses partisans font de l’intox leur arme de guerre. En attendant, nous espérons que vous avez bien lu ce qui précède et nous vous invitons  à lire à la page ci-contre.

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