Les problématiques de la spéculation foncière continuent de faire des victimes sur l’ensemble du territoire. Après les scénarii que nous connaissons, ce énième cas qui vient de se produire à Bamako, notamment à Sotuba (commune I) dépasse l’entendement : il s’agit d’un détournement de terrain entre des collaborateurs des Domaines et du cadastre de Bamako.
Dans la « loi » des affaires, « les petits poissons sont toujours bouffés par les gros », et cette loi s’applique entre les agents d’une même structure. La goutte d’eau qui fit déborder le vase, c’est cette spéculation foncière qui s’est déroulée à Sotuba entre des collaborateurs de travail de la « Division du cadastre et de la propriété foncière » du district. En fait, il s’agit de deux agents financièrement et juridiquement en possession de deux parcelles à référence UL/10 et UL/ 11 sise à Sotuba qui, à la surprise générale, ont tous été dépouillés de leurs biens. Au moment où les titres fonciers devaient être livrés, ce document (ladite référence) était déjà entre les mains d’un autre « propriétaire ». En attendant la finalisation de la procédure visant à situer les responsabilités dans cette affaire de détournement cynique, les victimes et leurs compagnons entendent remettre les pendules à l’heure, même si l’un d’entre eux n’est pas aujourd’hui en vie.
Si les affaires dites de détournement foncier se rencontraient fréquemment dans les mairies, celle qui fait actuellement couler assez autant d’encre que de salive se présente comme « une épée plantée dans les cœurs » des victimes au sein du service des Domaines et du cadastre de Bamako. Les directeurs de ces structures sont-ils, oui ou non, au courant de ces pratiques? En tout cas, cette affaire mérite d’être diligentée avec l’implication du Colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire. Une affaire à suivre donc…
M. Bellem
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