Spéculation foncière à Missabougou / Un seul coupable : le maire de la Commune VI

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Pris pour cible en même temps que le maire de la Commune VI par les occupants d’un espace querellé à Missabougou, le gouverneur du district de Bamako, Souleymane Diabaté, n’est en réalité que la victime innocente d’accusations graves dans un dossier qu’il a hérité et qui ne le concerne que légalement. D’ailleurs, si combine il y avait, elle impliquerait plutôt le prédécesseur de M. Diabaté au gouvernorat, Ibrahima Féfé Koné.

Souleymane Dagnon, maire

Dans une conférence de presse tenue le mardi 16 octobre dernier, le collectif des occupants de la zone de Missabougou verger en Commune VI, accuse le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon de malversations foncières et le gouverneur du district de complice de M. Dagnon. Mais en en réalité, le chef de l’exécutif du district n’est que la victime d’une accusation gratuite. C’est le moins que l’on comprend à l’analyse des dossiers relatifs à ce dossier.  De quoi s’agit-il au juste ?

Aux alentours de l’Hôpital du Mali, à Missabougou en Commune VI, un verger appartient à un certain Djiby Yattassaye de la société Sahel immobilière, un propriétaire foncier de son état. Ce terrain a fait l’objet d’attribution après morcellement sur décision du conseil communal de la mairie de la Commune VI.

Munis de permis d’occuper signés du maire de la Commune VI, les attributaires des lots ne pouvaient douter de quelque chose. C’est pourquoi certains ont tout de suite érigé des bâtiments à usage d’habitation sur leurs “parcelles”.

Informé de l’occupation de sa parcelle, M. Yattassaye, détenteur d’un titre foncier sur le site, aurait intimé l’ordre d’arrêter les travaux sous peine de démolition systématique. Sur le site, des maisons ont été rasées par Bulldozer créant un tollé dans le rang des conseillers du maire de la Commune VI qui auraient tous déjà eu leur part du gâteau.

Ils auraient soutenu que M. Yattassaye ne détient aucun titre de propriété et que les parcelles auxquelles il fait allusion sont délivrées par l’équipe communale. Ce n’est pas tout. On tente de faire croire que le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon, aurait bénéficié de la complicité de son homonyme Diabaté du gouvernorat. Ce qui n’est que du vent.

Féfé Koné et non Diabaté ?

Selon les dossiers, ce dernier aurait eu tort d’être le successeur d’Ibrahima Féfé Koné dont le nom est (à tort ou à raison ?) mêlé dans ce dossier. L’actuel gouverneur du district Souleymane Diabaté n’est intervenu dans le dossier que pour défendre le droit et les intérêts de l’Etat.

Après s’être enquis de l’authenticité du titre de Sahel immobilière, le gouverneur du district a instruit au maire Dagnon l’annulation de sa décision sur la parcelle appartenant (jusqu’à preuve du contraire) à la société de Djiby Yattassaye.

“La direction régionale de l’urbanisme et de l’habitat du district de Bamako consultée pour vérification a fait connaître que les auteurs de constructions sont munis de CUH délivrées par vos soins. Au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien procéder sans délai à l’arrêt des travaux en cours sur le site concerné et à l’annulation des actes attribués que vous y avez effectuées”, note-t-on dans la correspondance n°030 GDB-CAB du 15 juin dernier signée du gouverneur Diabaté et adressée au maire, Souleymane Dagnon.

En plus de cette lettre, le maire de la Commune VI aurait eu des échanges avec le gouverneur sur le dossier. Si l’édile de la Commune VI s’était plié à temps aux injonctions de sa hiérarchie, les occupants ne connaîtraient pas la démolition de leurs maisons bâties sur un titre privé.

Mais, selon nos sources, le rythme de la vente de ces parcelles avait atteint le point de non retour. Certains conseillers du maire auraient déjà vendu des parcelles à plus 15 millions l’unité. Se voyant dans l’impossibilité de rembourser leurs victimes ils avaient tout intérêt à entretenir la confusion. Ce qui aurait abouti à la conférence de presse du mardi 16 octobre dernier au cours de laquelle, ils ont tenté de salir le gouverneur du district, Souleymane Diabaté parce que n’étant pas de mèche avec lui.

Le maire Dagnon et ses conseillers auraient-ils abusé de la vigilance de leurs clients ? Le doute n’est plus permis. C’est pourquoi, ils ont entrepris de faire couler avec eux un homme qui se tient loin de la spéculation foncière et qui a apporté des innovations en matière de gestion foncière dans le district.

En tous cas les textes sont clairs. Il ne saurait y avoir d’attribution de parcelles sans mise à disposition préalable par le conseil des ministres et d’approbation du plan par le gouverneur. Toutes dispositions qui ont manqué dans le cas de Missabougou.

Dagnon, coincé, tente de faire porter le chapeau à l’ancien gouverneur du district, présentement en service à Sikasso. Malheureusement aucune pièce n’étaie ses accusations contre Féfé Koné.

Ainsi “tel est pris qui croyait prendre”.

Affaire à suivre

Markatié Daou

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11 COMMENTAIRES

  1. Dagnon n’est pas le seule a faire ses betises .Le commendant de Kati Sylla et le directeur de la genie D Traore doivent etre Juge pour le detournement et la destruction de la vie des Paysans ds le cercle Kati.Je vois un imbessile remercie Mr Traore de Kati pour son travaille connnnaissant que le cercle de kati est a la source de tous les problemes foncier du Mali.Et Mr Eli Guindo qui est le Proprietaire du Village de Golokebougou ‘sur la route de Mountoukoula “.Ce Mr detient le titre foncier d’un village tout enntier qui a existe bien avant sa naissance .Se Mr se dit le frere de Abedine Guindo qui n’est plus a la vogue au Mali.Cessez d’accuser Mr Dougnon de Moussabougou seulement et regardons le titre foncier d’un village tout entier appartenant a un retraiter de la CMDT qui a un titre foncier sur un village .
    😆
    Au Mali……………………….

  2. Merci pour tout ce que vous venez de dire sur le maire de la commune VI. Dagnon est un assassin; il a fait trop de mal à Missabougou. Des parcelles ne lui appartenant pas ont été morcelées la nuit et aujourd’hui SIFMA est à la trousse de prauves gens qui disposent de la lettre signée par Dagnon. Dagnon a loti des champs en prenant la moitié de la superficie de ces lots. Aujourd’hui il ne daigne pas lever le petit doigt pour les défendre. L’affaire du champ de Bakara derrière l’hopital est très frustrante. Le ministre Malick doit enquêter de ce coté afin de le pingler sinon je suis sur qu’il ne vivra pas longtemps. Les frustrés vont le pendre ou dieu va le punir.
    Pauvre Dagnon tu paieras le mal que tu as fait aux pauvres.

  3. Le Gouverneur Diabaté est un professionnel très sérieux et qui connait le foncier. Quand la SIFMA l’approché pour l informer très tôt des malversations du Maire C3 Kader Sidibé, il a été clair avec ce dernier avant même les décisions de justice, en lui disant d arreter son lotissement illégal sur les titres foncier de la SIFMA sur Kolimagni. il n a pas ecouté le Gouverneur Diabaté c est pourquoi ses lettres d attribution CUH n ont pas de n° d’arrêté du Gouverneur du District.
    KADER et DAGNON le vaccin de l impunité que le Ministre Kafougouna vous a admistré ne peut plus être renouvelé pour vous immuniser contre les poursuites.Alors ils vous restent les Marabouts et autres féticheurs.

  4. C est au Mali seulement que des politiciens pareils existent et parviennent à se faire élire. le Maire de la Commune3 Kader Sidibé, Dagnon de la Commune VI et Adama Sangaré et beaucoup autres commencaient leurs lotisemments par toucher les 1ere dame et filles, Ministre de l’administration territorial ses conseillers tech, segal, magistrats et surtout surtout les journalistes. les Evènement du 21 Mars ont cassé cette sordide machine d enrichissement illicité bien huilée. Les procureurs de Malick le peuple vous regarde

  5. Avant de faire le “koko” pour telle ou telle personne, songez a mettre un peu de grammaire, ne serait-ce que dans le titre, “Spéculation foncier”.

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