« Trop c’est trop ». C’est en ces termes que jeunesse de Faladié Sokoro a condamné, le vendredi 2 septembre dernier, lors d’une assemblée générale, la vente illicite de leurs espaces verts par des maires.
Les espaces verts qui doivent servir de lieux de retrouvaille, de divertissement et même de poches d’oxygène sont de plus en plus soumis à la spéculation foncière par des maires. A Faladié Sokoro, la pratique semble atteindre le seuil de la révolte des jeunes. Pour ne pas apparaître comme un médecin après la mort, la jeunesse du quartier est sortie de ses gongs le vendredi dernier à travers une assemblée générale pour mettre au crible toute opération illégale sur leurs espaces verts, soumis à une spéculation foncière effrénée.
Pour le porte-parole des jeunes du quartier de Faladiè Sokoro, Mamadou Barry, il ne s’agit ni de prêt ou de loin d’un combat politique, mais plutôt d’un problème concernant le développement de leur quartier dont la part de la jeunesse est cruciale, quand on sait que c’est elle qui est appelée à prendre la relève de demain.
A l’en croire, leur combat est une suite logique de celui mené par leurs aînés qui se sont érigés en boucliers entre les maires spéculateurs et les équipements publics du quartier.
Parlant de l’assemblée générale du jour, M. Barry l’a également expliquée comme un cadre pour instaurer un climat d’échanges et de cohésion entre les jeunes afin qu’ils puissent prendre leur destin en main pour le développement de leur quartier. Pour ce faire, le problème foncier sur lequel ils se sont focalisés au cours de l’AG, occupe une grande importance dans le développement d’un quartier.
Présents à cette assemblée, les parents de ces jeunes ont témoigné de leur adhésion à ce combat dont l’intérêt revient aux populations de Faladié Sokoro elles-mêmes.
En tout cas, Mamadou Barry et ses camarades se sont invités à rester soudés pour la poursuite de leur mouvement. D’ores et déjà, dès ce week-end, une structure de coordination des actions de la jeunesse sera mise en place pour coordonner les activités. « Le bureau exécutif à créer sera strictement composé de garçons et des filles déterminés à mener à bon port la mission à eux assignée par leur base », a affirmé M. Barry.
Oumar Camara
