Les populations de Kabala sont exacerbées par le comportement des premiers responsables de leur commune. Leur marché ainsi que celui de Baco djicoroni ont été cédés au plus offrant.
Aujourd’hui, le terminus de Kabala et en général toute la commune est confrontée à un manque criard d’espaces verts. Car, les autorités municipales, avec la bénédiction de la gendarmerie et la chefferie procède à la vente illicite des parcelles.
L’inondation survenue l’année dernière dans cette localité est du fait de la pratique spéculative. Car le lit du marigot vendu par la chefferie à une tierce personne, a été remblayé.
La vente des espaces publics à Kabala semblent être la nouvelle trouvaille des autorités locales et communales. Presque la quasi-totalité des espaces publics ont été déjà vendus. La population de Kabala dit avoir aujourd’hui de sérieux problèmes, car avec la moindre pluie, presque toutes les rues sont inondées. Chose que nous avons pu constater au niveau de deux rues au terminus de Kabala.
Selon Paul Kéita, technicien supérieur de santé à Kabala, et porte-parole des riverains du quartier que nous avons rencontrés lors de notre descente sur le terrain, la situation est intenable. La place publique a complètement disparue pour faire place aux boutiques et station d’essence. « Toutes nos tentatives pour rentrer en contact avec la mairie et la gendarmerie ont été vaines », enchérit M Keïta.
Cet endroit qui servait d’espace de loisir pour les jeunes enfants a été vendu par des agents de la mairie. L’acquéreur de la parcelle morcelée de l’espace public nous a bel et bien confirmés l’acquisition de sa parcelle auprès des agents de la mairie et de la gendarmerie.
A notre question de savoir depuis quand des gendarmes vendent-ils des parcelles à la population, il soutiendra que les autorités municipales, la chefferie et la gendarmerie jouent sur l’analphabétisme de la population.
L’évocation du seul vocable « gendarme », perturbe les populations d’ici. Trafic d’influence ?
Aussi, elles (les populations) s’insurgent contre le comportement des agents de la gendarmerie de leur localité: « comment comprendre, que pour avoir une convocation au niveau de la gendarmerie, il faut débourser la somme de 2.500F Cfa », s’interroge-t-on ?
La population est très mécontente. Elle envisage des mesures de protestation contre la vente illégale des places publiques. L’éventualité d’une audience au haut sommet n’est pas écartée.
Kabala n’est pas la seule victime de spéculations foncières. Selon des confidences recueillies sur le site, même le marché de Baco djicoroni ainsi que celui de Kabala ont été cédés au plus offrant.
Nous y reviendrons
Paul N’guessan